Le marché automobile du véhicule neuf est sur une tendance baissière ces dernières années. Outre la faiblesse du pouvoir d’achat, les concessionnaires historiques doivent faire avec une concurrence de nouvelles marques essentiellement chinoises.
Depuis quelques années, de nouvelles marques de voiture circulent sur les routes malgaches. On trouve désormais aux côtés des traditionnelles européennes et japonaises de plus en plus de voitures chinoises et indiennes. Moins chères que leurs concurrentes, ces voitures ont obligé les concessionnaires historiques de la grande île à adapter leur offre. C’est dans ce sens que Madauto, représentant de Renault et de Nissan, a étoffé son catalogue avec la chinoise Changan. « De notre point de vue, l’arrivée de beaucoup de marques concurrentes notamment chinoises a compliqué l’échiquier. Nous-mêmes, nous y sommes mis avec Changan pour nous positionner », lance un responsable de la société à la Foire internationale de Madagascar. Même stratégie chez Rasseta connu pour ses voitures de marque Toyota. « Nous vendons des 4x4 Toyota. Il est difficile pour nous de proposer les modèles de citadine comme la Corolla par exemple. Beaucoup trop cher pour le marché. C’est pour cela que nous proposons la marque chinoise Geely qui est embarque toutefois la technologie Volvo », explique un responsable de chez Rasseta.
Coréennes pour l’occasion
Malgré ces nouvelles marques, le marché automobile du véhicule neuf est sur une tendance baissière et ce bien avant la COVID-19. « Pour cette année, on table sur 2 500 unités contre 3 500 il y a cinq, six ans. Cette situation est liée à l’arrivée des occasions coréennes », indique le responsable de chez Madauto. « Il ne faut pas se mentir. Nous vivons dans un des pays les plus pauvres du monde. Nous sommes sur des véhicules où l’entrée de gamme est proposée à 47 millions d’ariary pour la Renault Kwid par exemple. Ce n’est pas tout le monde qui peut se le permettre », ajoute-t-il.
Tolotra Andrianalizah