A l’approche de la fête pascale, les activités économiques liées au chocolat sont en baisse. C’est toute une chaine de valeur qui est affectée par la période de confinement, depuis l’achat des matières premières jusqu’à la livraison du produit. Des acteurs de la filière en témoignent.
Menakao Chocolaterie, spécialisée dans la fabrication de chocolat noir haut de gamme, continue d’assurer sa production. Mais pour cela, l’entreprise a dû offrir à ses employés le maximum de protection contre la propagation de la covid-19. « Nous devons assurer la production non-stop pour nos distributeurs. Nous ne faisons que produire, c’est eux qui se chargent de la vente. Mais depuis le début du confinement, nous avons constaté que les commandes sont de plus en plus espacées. Ils ont du mal à épuiser leur stock » explique Randria, standardiste au Menakao.
De son côté, Tatiana Richelle, la jeune femme qui a fondé EasyGift, essaye tant bien que mal aussi de gérer son entreprise de livraison de cadeau personnalisé. « Nous livrons des coffrets cadeaux pour la fête des pâques : il y a du chocolat, du miel et d’autres gourmandises dedans. Mais la contrainte du déplacement nous oblige à réduire nos livraisons à une fois par semaine. Puis, honnêtement, le marché ne va pas fort en ce moment, nous n’avons presque pas de commande. Je pense que c’est une question de priorité, les gens ont d’autres besoins et d’autres préoccupations actuellement. »
Une autre victime de cette période de pandémie également : la formation. Rakotondravelo Leon, artisan formateur à l’Institut du Chocolat de Madagascar, raconte : « Tous les ateliers et toutes les formations sont annulés depuis la première période de confinement, malgré les quelques demandes que nous avons reçus. C’est un moment difficile. Nous ne pouvons reprendre nos activités qu’une fois tout ceci sera terminé. »
Grandes entreprises ou petite structure, toutes supportent les impacts économiques de la covd-19 à Madagascar.
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