L'hygiène menstruelle reste encore un défi pour Madagascar. Les serviettes jetables coûtent chères et ne sont pas toujours disponibles dans les zones reculées. Face à cette situation, ce sont les associations qui offrent des solutions.
Les serviettes hygiéniques jetables ne sont pas à la portée de toutes les jeunes Malgaches. En effet, le paquet de 10 s'achète à 3000 Ariary, soit l'équivalent de 1,5 kg de riz. Durant la semaine de la femme au mois de mars, l'UNFPA Madagascar et le ministère de la Jeunesse ont distribué des kits d'hygiène à Tuléar. Selon eux, la plupart des jeunes filles utilisaient "des morceaux de tissus dont le confort et l'efficacité restent sommaires."
A part cela, les serviettes jetables sont bourrées de substances toxiques, selon Marie Christina Kolo de Green’ N Kool, une des initiatrices du projet Ra-ha tsy fady. La jeune femme qui œuvre aussi dans l'écologie estime que ces serviettes prennent 450 ans pour se détériorer.
Une alternative confortable et économique
Plusieurs associations proposent aujourd'hui des solutions pratiques et à moindre coût, dont Green N Kool et TsenaOW réunis dans le collectif "Rà -ha tsy fady". Les deux proposent des culottes menstruelles faites de tissus certifiées oeko-tex, de fibres naturels de coton ou encore de bambou. Ces culottes sont confortables car "on a l'impression de ne porter rien d'autre que la culotte", vante Marie Christina Kolo.
Une serviette réutilisable s’achète à partir de 6000 ariary l’unité chez Green’N Kool, contre 12 000 ariary pour une culotte menstruelle. Celles fabriquées par TsenaOW, un peu plus haut de gamme, peuvent aller jusqu’à 40 000 ariary selon le choix des matières utilisées et le flux menstruel.   Â
Mais c’est un investissement qui peut tenir jusqu’à 4 ou 5 ans d’utilisation.