Dans patriotisme, il y a patriote et patrie. Le patriotisme, pour une définition très simple, c’est l’amour de la patrie. Le concept embrasse la politique, l’économie, le social, la culture ou encore le sport. A Madagascar, le terme revient souvent pendant ou après un évènement particulier. Il est revenu, en particulier, lors des victoires de l’équipe nationale de football, les Barea de Madagascar, pendant les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2019. Il refait également surface quant à la question des îles éparses, ou encore la promotion de la langue nationale. La liste est loin d’être exhaustive.
Mais concrètement, comment peut-on le traduire et le comprendre ? Nous avons interrogé Taninjanaka Initiative, un mouvement de jeunes, qui militent pour le patriotisme chez leurs pairs. « La définition du mot « patriotisme » se trouve, sans doute, dans le dictionnaire. Mais en tant que patriote, en tant qu’être humain, on voit les choses de cette manière-là , que nous sommes tous des êtres humains et que nous devons prendre soin du lieu où nous vivons, de la famille, des amis et tout ce qui nous entoure, la communauté, toute la nation, et voire toute la terre entière car on est tous liés que nous soyons à Madagascar, en France ou aux Etats Unis », souligne Ruddy Razafindrakoto, un des membres fondateurs du mouvement Taninjanaka Initiative.
Montrer l’exemple
Pour le mouvement Taninjanaka, la règle est simple, Ruddy Razafindrakoto met en exergue que : « Nous n’avons pas besoin de l’Etat pour faire avancer les choses ». Dans ce cadre, nombreuses activités ont été entreprises, telles que les embellissements de la capitale à travers les graffitis à Ankorondrano, à Ankadivato ou à Ankazomanga, l’ornement du jardin du ministère des Affaires Etrangères à Anosy. A noter l’importance du challenge Avant/Après sur les réseaux sociaux qui consistait surtout à assainir un lieu insalubre et à poster les photos y afférentes sur Facebook. Récemment, les membres ont distribué des masques aux marchands d’Ambohipo pour lutter contre le coronavirus.
Ruddy Razafindrakoto dévoile leur secret : « Il faut montrer le bon exemple aux jeunes. Il faut agir et les faire agir. Il n’y a pas beaucoup à discuter. On trouve une action et on la concrétise de manière ludique, du moment que c’est cool. C’est comme cela qu’il faut parler aux jeunes. Il faut être cool et leur montrer aussi pourquoi on fait cela et surtout leur faire comprendre que tout le monde devrait agir en ce sens, sans oublier de souligner que c’est facile ». Apolitique, le mouvement est également financé par les participations de ses membres et n’est sponsorisé par aucune entité.
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