Gérer à bon escient le budget du ménage est loin d’être une mince affaire, en temps normal et surtout en temps de crise (sanitaire ou financière). Faire des épargnes, dépenser intelligemment et non dispendieusement, c’est un véritable casse-tête surtout quand l’inflation bat son plein.
Dans cette lutte contre le coronavirus, l’Etat a appuyé les familles les plus vulnérables financièrement à travers le programme « Tosika Fameno ». Après avoir franchi toutes les étapes, elles récupèrent les 100 000 Ariary auprès des services des postes. Mais une fois en poche, que va devenir cette somme ?
C’est l’essence de la formation sur l’éducation financière et l’épargne, dispensée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) et la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) qui a débuté le 12 mai. Dans ce cadre, 34 formateurs sont déployés dans les six arrondissements de la capitale.
Quid du contenu ?
Selon les explications de Felambolana, une des formatrices, le but est vraiment d’éduquer les gens à bien gérer les budgets, qu’il s’agisse des 100 000 Ariary, ou des budgets à venir. « Il ne s’agit pas d’une formation en comptabilité, mais plutôt d’une formation en budgétisation. C’est-à -dire, maîtriser, écrire et enregistrer les opérations de dépenses et de ressources effectuées », a souligné Felambola. Mais ce n’est pas tout. « Nous inculquons aux bénéficiaires que l’épargne n’est pas le reste des dépenses réalisées, mais la première des priorités dès que l’on reçoit une somme », poursuit-elle.
La formation – qui s’est traduite en éducation et sensibilisation en même temps – dure 15 minutes par groupe de 30 à 50 personnes. Les échanges sont priorisés.
Dans certains fokontany, les bénéficiaires ont déjà pu récupérer les 100 000 Ariary avant la formation. Dans d’autres, ils suivent d’abord la formation et récupèrent la somme après. Â