Un tremblement de terre dans la soirée du 13 mai et un autre une semaine après : faut-il s’inquiéter ?
Il n’y a aucune inquiétude à se faire, d’après Andry Ramanantsoa, sismologue auprès de l’Institut et Observatoire Géophysique d’Antananarivo (IOGA). Les séismes sont fréquents à Madagascar, mais leur magnitude est faible. Le dernier tremblement de terre qui a secoué la capitale ne faisait que 4.8 sur l’échelle de Richter, unité de mesure des ondes sismiques. Son épicentre se situait entre 22km au sud-ouest d’Anjozorobe et 15 km au nord de Sadabe. Celui du 13 mai a été localisé à 154 km d’Antananarivo.
Il existe 28 zones sismiques à Madagascar et l’IOGA enregistre 4 à 6 séismes par jour dans ces zones, les plus connues étant celles près de la capitale, Ankaratra et Itasy. « Les zones sismiques sont les lieux où il y a fréquemment des séismes, et les séismes fréquents sont causés par la présence de failles à la surface », explique Andry Ramanantsoa.
Magnitude la plus élevée ?
Pour être plus clair, la terre est divisée en plusieurs morceaux en mouvement appelés des plaques et c’est la rencontre de ces plaques qui forment les failles. « Les failles sont formées de deux surfaces : une surface dure sur laquelle on peut marcher et une surface plus tendre en dessous. Plus l’activité du magma en dessous s’intensifie, moins les failles y résistent. C’est à ce moment qu’un tremblement de terre se produit », poursuit Andry Ramanantsoa.
Pour votre connaissance générale, la magnitude de séisme la plus élevée jamais enregistrée dans le monde est de 9,5 Richter. Cela a eu lieu en 1960 au Chili et a causé des milliers de mort. Pour le cas de Madagascar, le séisme le plus fort a été enregistré en 2017 avec une magnitude 5.9 Richter.