La course commence. À partir d'aujourd'hui et jusqu'au 9 décembre, les quelques cinq mille listes en lice pour les élections municipales et communales seront en campagnes officielles. Cette fois-ci, à part les activités habituelles de propagande, on attend des débats d'idées entre les candidats pour que l'opinion puisse mieux choisir.
Que la véritable course commence. Après plusieurs mois de précampagne, les candidats pour les prochaines élections municipales et communales seront maintenant en plein droit de convaincre par tous les moyens légaux possibles les citoyens de voter pour eux. Dans les grandes villes comme dans les petites, les prétendants au poste de maires, conseillers municipaux et communaux ont clôturé selon chacun leur propre méthode tâté le terrain afin d'avoir une opinion de ce que le verdict des urnes donnera.
Maintenant, l'heure n'est plus aux questionnements. Chaque état-major politique, chaque parti politique ainsi que chaque candidat ont le devoir de présenter son plan pour développer leurs communes cibles. Contrairement à la précampagne, la période de campagne électorale est régie par la loi. Chaque fait et geste des acteurs sont dictées par des textes et des institutions ont pour rôle de veiller à ce que les candidats respectent la loi tout le long de la propagande. Les 5 400 listes en lice pour 1 695 communes ont à compter d'aujourd'hui vingt-et-un jour pour convaincre l'électorat et vaincre les adversaires.
Comme à l'accoutumée, les prétendants devront se munir d'armes pour avoir une chance de vaincre dans la bataille. Moyens financiers et soutiens politique seront bien sûr les principaux atouts des candidats pour convaincre et puis vaincre. Néanmoins, cela n'empêche les troubles faits qui peuvent gâcher la fête aux grandes écuries comme il a déjà été le cas dans l'histoire du pays. Des surprises sont donc attendus malgré une domination évidente du parti au pouvoir qui aligne après les indépendants le plus de candidatures, bien plus que la concurrence.
Débats
Culte de personnalité. C'est souvent la raison mis en avant lors d'une élection pour dire que les Malgaches ne sont pas assez intelligents pour choisir leurs dirigeants. Cette pratique constitue même le fer de lance de certains candidats. C'est ce qui place la plupart du temps les débats d'idées après la personne du candidat. Ce qu'il promet est souvent plus ancré dans la tête de l'électorat que les solutions qu'il propose pour sa circonscription électorale.
D'un autre côté, la vulnérabilité de la majorité de la population reste une faille merveilleusement exploitée par les politiciens en période électorale pour peser dans la balance électorale. Distributions de matériaux et construction d'infrastructures peuvent parfois déjà influencer le vote des plus crédules.
Mettre en avant les débats d'idées ne signifie tout de même pas avoir libre recours à des moyens illégaux pour rabaisser les adversaires. Il existe des règles à suivre posées par la loi 2018-008. Ainsi, elle interdit les documents injurieux, diffamatoires ou susceptibles de porter atteinte à l’intégrité des débats électoraux. Les polémiques introduites à la dernière minute, empêchant les adversaires de répondre, sont également prohibées.Â
Ravo Andriantsalama