Plus de deux mois après la démission d'office de Harilala Ramanantsoa, un nouveau PDS débarque à la tête de la commune urbaine d'Antananarivo. Il veut continuer sur la lancée de la désormais candidate maire.
 Alexandre Georget. C'est le nom du nouveau président de la délégation spéciale de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA). Après l'ancien sénateur, feu Richard Ramanambitana, et la candidate à la mairie Harilala Ramanantsoa, le numéro un du parti vert sera donc à la tête de la commune jusqu'à l'arrivée d'un nouveau maire au début de l'année prochaine. Après la passation de pouvoir avec la candidate numéro sept dans le bulletin unique des prochaines municipales à Tana mercredi dernier, Alexandre Georget prend officiellement les rênes de la commune. À noter que Harilala Ramanantsoa a été représentée par la secrétaire générale de la commune lors de la cérémonie.
La commune urbaine est restée sans tête depuis maintenant près de deux mois et le nouveau PDS a du pain sur la planche avec la multitude de problèmes qu'il devrait résoudre en l'espace de moins de trois mois. Jusqu'à présent, les solutions proposées par ces prédécesseurs ont eu comme un effet de coup d'épée dans l'eau. Ni Richard Ramanambitana, ni Harilala Ramanantsoa n'ont su trouver la bonne formule pour résoudre ces problèmes.
Le leader du parti vert se dit pourtant favorable à la poursuite des travaux en cours dans l'intérêt des tananariviens lors de son discours de la passation à l'hôtel de ville. Il se fixe également comme priorité la réhabilitation des routes ainsi que la préparation à la période des pluies qui approche. À côté, il s'engage à améliorer les conditions de travail des employés de la commune.
Montagne à franchir
Afin de pouvoir venir à bout des maux qui gangrènent la capitale, Alexandre Georget devrait se munir de toutes les armes qu'il a en main. Bien qu'il a été nommé par le pouvoir en place, les élections à venir peuvent entraver les subventions et aides probable venant de l'Etat centrale comme ce qui a été fait pendant le mandat de Harilala Ramanantsoa. Il se peut aussi que ces subventions ne soient intervenues que pour booster la légitimité de la candidature de la dame à la magistrature d'Antananarivo. Certains le soupçonnent.
Dans ce cas de figure, le sort de la CUA est donc entièrement entre les mains de ce nouveau PDS. Il aura une montagne à franchir dans tous les sens du terme. La première étant les tas d'ordures entassés dans la plupart des ruelles de la capitale. Les problèmes d'assainissement de la ville devront aussi être résolus par le numéro un de la commune. La question qui se pose est aussi de savoir ce que serait la mesure prise sur la situation des marchands de rues qui entraînent d'autres problèmes dont la mobilité urbaine. En plus, avec les propagandes, les embouteillages dans la plupart des quartiers ne font qu'amplifier.
Avec le contexte électoral ainsi que le peu de temps qui lui est imparti, le nouveau PDS aura donc des choix judicieux à prendre. Quitte à prendre des décisions impopulaires, il devra jongler entre les élections et les défis qui l'attendent de pieds fermes.
Ravo Andriantsalama