Ce ne sera finalement pas pour cette année. Prévue le 9 décembre, journée internationale de la lutte contre la corruption, la présentation de la nouvelle Stratégie nationale de la lutte contre la corruption (SNLCC) est reportée au mois de janvier 2025.
Remis à demain. C'était une des informations principales communiquées lors de l'atelier de restitution de la stratégie au centre de conférence internationale Ivato le 28 novembre dernier. En ce moment, la rédaction de la SNLCC n'est pas encore achevée à en croire les dires de Sahondra Rabenarivo, Présidente du comité de pilotage de la mise en œuvre de la stratégie et à la fois Présidente du Comité pour la sauvegarde de l'intégrité (CSI) jointe au téléphone hier.
Ce report est à cause multiples. De prime abord, le contexte électoral pèse sur l'opinion en ce moment et il est préférable d'attendre les festivités de fin d'année terminées pour présenter le plan quinquennal de lutte contre l'un des plus grands fléaux sévissant au pays. D'un autre côté, Sahondra Rabenarivo avance que "l'atelier de restitution du 28 novembre a pris du retard et le deadline du 9 décembre ne nous laisse pas de temps pour élaborer la stratégie, sa transcription en malgache et son passage en conseil de ministres."
Impunité
Depuis la mise en place de la Haute cour de justice (HCJ), la mise en accusation des hauts dirigeants par les députés reste le frein pour la lutte contre l'impunité qui est une des bases de l'actuelle SNLCC. Cette fois-ci, la nouvelle stratégie se penche en parallèle à de nouveaux horizons dont la corruption dans le sport ou encore la corruption verte.
Pour ce qui est de la mise en accusation devant la HCJ, l'Assemblée nationale vient d'élire les vingt-cinq membres de la commission parlementaire chargée d'autoriser la mise en accusation de hauts dirigeants devant la HCJ. Haja Resampa est élu président de la commission. L'élu de Morondava se dit prêt à faire ce qu'il faut pour faire avancer les choses du côté de Tsimbazaza. Pour rappel, la plupart des acteurs de cette lutte contre l'impunité sont d'accord pour dire que c'est l'assemblée nationale qui n'a pas fait sa part du boulot pour la mise en accusation.
De son côté, le comité de pilotage de la SNLCC attend de la part de la commission qu'elle fasse vraiment avancer les choses concernant la mise en accusation. Sahondra Rabenarivo explique aussi que les parlementaires ont le devoir d'adopter toutes lois susceptibles de faire avancer la lutte contre la corruption.
Ravo Andriantsalama