Les étudiants de l’université d’Ankatso qui n’ont pas pu rentrer en province n’ont plus rien à manger. Ils demandent le retour des « Tsena Mora » et surtout la distribution de vivres à travers le « Vatsy Tsinjo ».
Ils ont déposé leur demande le 4 mai dernier et n’ont été approvisionné que le 23 mai. De plus, seuls les étudiants de la cité universitaire d’Ambolonkandrina en ont bénéficié. « Les cités Ankatso I et II, Ambohipo, Ravitoto et Vontovorona n’ont encore rien reçu. Mais en attendant, nous avons récolté les paniers qui restaient lors de la distribution à Ambolonkandrina et allons les distribuer à Ankatso II », témoigne Manato, président de l’association des étudiants originaires de la région Vatovavy FitoVinany, actuellement résident dans une des cités concernées. Cela n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de la solidarité dont font preuve ces étudiants.
Toujours en manque de vivres
Dans le contexte actuel où la plupart des résidents dans les cités universitaires sont rentrés en province, une bonne partie des chambres sont vides. Par conséquent, les vols deviennent fréquents. Les chambres se font piller : les ordinateurs, les appareils électroménagers et même les vêtements disparaissent. « On s’organise pour vérifier que les portes des chambres vides sont bien fermées et on a même cotisé pour renforcer les clôtures endommagées dans les cités », souligne Arisaona Andriatsiferana, président de l’association des étudiants en sociologie d’Ankatso. Même loin les uns des autres, la solidarité de ces étudiants est remarquable. Un bel exemple à prendre !
Si la situation d’état d’urgence se maintient, il faudra une solution à long terme, tant pour l’approvisionnement en vivre que pour la sécurité des étudiants. En effet, bien que leur demande ait reçu un écho favorable, le « Vatsy Tsinjo » reste une solution provisoire. « Approximativement, les vivres peuvent durer une semaine ou deux », précise Manato. Notons que les cités U énoncées en amont ont déjà bénéficié d’aides en vivres au mois de mars et d’avril, mais comme les provisions ne sont pas suffisantes, les étudiants sont obligés d’effectuer une relance à chaque fois.Â
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