Depuis l’apparition du coronavirus, les débats sur l’utilisation de la chloroquine n’en finissent pas. Le géniteur de cette idée selon laquelle la chloroquine serait (et le conditionnel est de rigueur) efficace contre cette pandémie n’est autre que l'infectiologue et professeur de microbiologie français, Didier Raoult. A Madagascar, des malades du coronavirus ont été soignés avec de la chloroquine, dont l’administration se fait uniquement à l’hôpital.
Hier 25 mai, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), lors de sa conférence de presse habituelle, a indiqué que la revue The Lancet a publié une étude signalant une augmentation du taux de mortalité chez les patients qui ont pris l’hydroxychloroquine. Par conséquent, « le groupe exécutif a décidé d’une suspension temporaire de la branche hydroxychloroquine dans le cadre de l’essai solidarité en attendant que les données relatives à la sûreté soient examinées par les groupe de suivi. Les autres branches de l’essai solidarité se poursuivent » a déclaré le Directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Suite à cette déclaration de l’OMS, le sort de Madagascar mérite d’être éclairé. Sur ce point, le directeur de la fourniture des soins au sein du ministère de la Santé Publique, le Pr Zely Randriamanantany est d’avis que « l’utilisation de la chloroquine est un avis scientifique du Pr Raoult. Mais après chaque pays est libre de l’adopter ou pas. Pour notre cas, nous avons un comité technique de prise en charge, constitué de médecins spécialistes. C’est ce comité qui a décidé dès le début sur l’utilisation de la chloroquine. Maintenant, après cette déclaration de l’OMS, la suite dépendra des orientations données par ce comité. Le ministère ne fera que les suivre et les appliquer après ».
Selon toujours les informations fournies par le Pr Zely Randriamanantany, ce comité de prise en charge se réunit ce jour, et devrait sortir ces orientations.
