Cela fait plusieurs jours qu'on constate un relâchement des transporteurs sur l'application des mesures anti-coronavirus. Il n'y a plus de lavage des mains au désinfectant avant de monter dans le bus, le nombre de passagers par rangée dépasse également celui recommandé par les autorités.
Depuis le 11 mai, l'Etat ne s'occupe plus que de la désinfection des véhicules, il appartient aux propriétaires d'acheter du gel désinfectant. Ce n'est pas chose aisée en ces temps de crise selon un responsable de la coopérative 196 à Ambohipo qui a souhaité rester anonyme : « Le Directeur de l'Agence des transports terrestres a dit que c'est aux propriétaires d'acheter du gel. Or, le versement journalier d'un taxibe de type Sprinter est actuellement de 20 000 ariary, alors que le gel coûte entre 6000 et 14 000 ariary. Cela ne couvre même pas le salaire du conducteur et l'entretien du véhicule. D'ailleurs, très peu de nos taxibe travaillent en ce moment à cause de cela. »
Pour ce qui est de la restriction du nombre de passagers, certains transporteurs s'aventurent à aligner 5 personnes par rangée, voire de transporter des gens debouts dans l'allée. Le Directeur général de l'ATT, le général Jeannot Reribake, a rappelé que « les contrôleurs de l'ATT ne sont pas en nombre suffisant. Il est du droit et du devoir des forces de l'ordre de faire ce contrôle et de sanctionner les fautifs. »
Outre les forces de l'ordre, les passagers ont également le devoir de rappeler les mesures barrières pour prévenir le Coronavirus et d'interpeller le conducteur si ces dernières ne sont pas respectées.Â
