L’eau demeure un problème vital dans le Sud de Madagascar, même si des politiques publiques, des aides, des actions y ont toujours été réalisées. Le problème a été, de nouveau, soulevé hier par une sénatrice, lors de la séance des questions réponses avec les membres du gouvernement au Palais d’Anosikely. Mais pendant ce temps, la pénurie d’eau sévit le Sud.
Inflation
Herman Rakotomalala, un habitant d’Ambovombe, signale un « retour » à l’ancienne situation. « Il n’y a pas d’eau, il n’y a de pluies, c’est la sécheresse. Il est vraiment difficile de puiser 10 à 15 litres d’eau dans les puits », indique-t-il. Par ailleurs, les 20 litres d’eau dans les bidons jaunes sont achetés à 500 Ariary, rajoute Herman. Mais ce n’est pas tout car la pénurie d’eau engendre d’autres problèmes. A part les bétails qui en souffrent, les récoltes sèchent également. Et l’inflation prend le dessus.  En effet, « le « kapoaka » de riz est maintenant vendu à 700 Ariary, si c’était entre 550 à 600 Ariary auparavant. Le « tsako », notre aliment de base, à 600 Ariary. Et les haricots rouges à 1000 Ariary », confie Herman Rakotomalala.
Quatre points d’eau à Ambovombe
Quoiqu’il en soit, le gouvernorat d’Androy propose des solutions à court et à long termes, pour faire face à ce problème d’eau dans le Sud. « Quand le président de la République était venu ici en février dernier, il a fait un don de citernes permettant de distribuer directement de l’eau aux populations les plus vulnérables », informe le gouverneur Soja Tsimandilatse Lahimaro. A part cette distribution directe, des forages sont également prévus au niveau des quatre points d’eau d’Ambovombe (Andaboly, Anjatoka, Mahavoritana, Berary) car selon le gouverneur « il n’est pas vrai qu’il n’y a pas d’eau à Androy, c’est juste que c’est un peu difficile d’en extraire ».
A long terme, le gouvernorat prévoit la désalinisation (c’est-à -dire la transformation de l’eau de mer en eau potable), la mise en place de barrages hydrauliques et enfin, l’opérationnalisation du pipeline qui part de Beloha jusqu’à Tsihombe, lequel, selon Soja Tsimandilatse Lahimaro est « déjà sur pied mais n’est pas encore tout à fait opérationnel à 100% ».