Demain, nous célébrons la journée mondiale de l’environnement. A Madagascar, reverdir le pays est un des défis prioritaires. Pour preuve, des millions de Malgaches du secteur public et privé ne manquent pas de participer aux campagnes de reboisement tous les ans. Cette année, il est question d’un reboisement plus stratégique et plus utile.
Le taux de réussite des campagnes de reboisement n’est pas totalement satisfaisant à Madagascar : manque de suivi, désintérêts des acteurs locaux, inadéquation des plantes par rapport à la région, des jeunes plants qui ne poussent pas comme prévu, etc. Cela peut être dû à l’absence de politique nationale claire sur le reboisement, expose la Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Baomiavotse Vahinala Raharinirina. C’est pourquoi le Ministère souhaite désormais encourager un reboisement concret et utile à la société. Une stratégie qui pourrait faire en sorte d’augmenter l’engagement des populations locales.
« Nous ne pouvons pas demander aux gens d’arrêter l’utilisation du charbon du jour au lendemain. Ce que nous pouvons faire c’est les aider à utiliser du bois d’énergie moins polluant pour commencer, par exemple », explique la ministre. Il s’agit donc d’utiliser des espèces utiles à la population, au territoire et à la région. Le bambou, qui vient d’être ajouté à la liste d’espèces à planter, est à la fois utile pour l’environnement et l’économie locale. De cette manière, la population locale prendra soin des jeunes pousses de son plein gré. Pareil pour les mangroves qui abritent les crevettes (source de revenu) et qui fournissent aussi de la nourriture à la population.
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