Cela fait déjà près de deux mois et demi que les premiers cas de coronavirus ont été détectés à Madagascar, et même si certaines personnes commencent à sortir de chez elles, d'autres sont toujours confinés. Être confiné avec sa famille c'est une chose, être confiné seul, c'en est une autre.
Fameno, 24 ans, vit seule depuis 3 ans à Antananarivo. Originaire de Moramanga, elle est venue dans la capitale pour étudier et, en même temps, a trouvé un petit boulot de serveuse. Malheureusement, depuis le confinement, son activité professionnelle et ses études sont à l'arrêt.
Habiter seule a ses inconvénients, surtout en cette période particulière. « J'ai peur de sortir parce que si jamais je tombe malade, personne ne viendra à mon secours, alors je préfère prendre mes précautions. Je ne sors que rarement, juste pour faire mes courses », témoigne-t-elle. Bien qu'elle ait l'habitude d'être seule, le fait de ne pas pouvoir fréquenter ses amis est pesant, selon elle : « J'essaie de communiquer fréquemment avec mes amis et ma famille pour ne pas trop me sentir toute seule, et j'ai même adopté un chaton ».
Contrairement à Fameno, Tsilavina, qui habite seul à Majunga, ne connait pas cet isolement. Comme la ville est presque épargnée par la pandémie, il arrive à maintenir sa vie sociale : « j'arrive quand même à voir mes amis, rien n'a changé du point de vue relationnel mais c'est au niveau du mode de vie qu’il y a quelques changements ». Quoi qu'il en soit, espérons que la situation s'améliore pour que nous puissions vite retrouver nos proches.
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