Jeudi dernier, huit organisations de la société civile ont adressé une lettre ouverte à la Ministre de la communication et de la culture concernant l’adoption de la nouvelle loi sur l’accès à l’information à Madagascar. Elles y reconnaissent l’initiative et la volonté de la ministre d’adopter cette loi. Cependant, la société civile maintient que cette adoption devrait absolument se faire pendant la première session parlementaire actuellement en cours. Evidemment, la crise sanitaire a retardé certaines étapes mais les citoyens ont besoin d’accès à l’information maintenant plus que jamais, affirment-ils. Nous en avons discuté avec le Directeur de la Communication du ministère, Tiaray Fanahimanana. Voici ses réponses.
Studio Sifaka : Qu’est-ce qui retarde l’adoption de cette loi sur l’accès à l’information ?
Tiaray Fanahimanana : « Il s’avère tout simplement que le projet de loi n’est pas encore prêt. La consultation du secteur public a été effectuée en février et le secteur privé a été consulté à partir du mois d’avril. Nous avons reçu le feedback de la société civile sur ce texte il y a à peine deux ou trois semaines. De ce fait, en ce moment, nous sommes en train de compiler leurs propositions pour obtenir l’avant-projet de loi. »
Studio Sifaka : Qu’en est-il du contenu de cette loi ?
Tiaray Fanahimanana : « Déjà , il faut savoir que, dans cette loi, il ne s’agit pas d’obliger les divers responsables publics à répondre à toutes les questions qu’on leur pose. Par contre, il est question de transparence et d’accès aux documents administratifs. Par exemple, si un arrêté ministériel est publié, les nouvelles indiquent où ce texte doit être affiché et disponible pour des consultations publiques. »
Studio Sifaka : Quand pensez-vous que ce projet de loi pourra être présenté au Parlement ?
Tiaray Fanahimanana : « Sincèrement, nous ne pensons pas que ce sera possible de le présenter pendant cette première session parlementaire. Toutefois, nous ferons de notre mieux pour que le projet de texte soit prêt pour le mois de juillet. Ensuite, nous le déposerons auprès des responsables de la prochaine étape. Puis, il appartiendra au gouvernement et au parlement de négocier. »