Aujourd’hui 15 juin, c’est le début du retour à la vie normale pour la plupart des Malgaches et des Mauriciens. En effet, si le premier ministre mauricien a décrété un déconfinement presque total, vendredi dernier, le président malgache a annoncé une levée de la plupart des mesures de restriction, hier soir. Pourtant, la situation dans les deux pays voisins est loin d’être similaire.
Bilan sur toute la période de la pandémie
Pays                             Madagascar                         Maurice
Superficie            587 040 km²             2 040 km²
Population           26.26 millions           1.265 millions
Cas confirmés           1 290                   337
Guérisons                384                   324
En traitement            897                    2
Décès                  10                    10
Actuellement nous pouvons dire que l’île Maurice a presque gagné son combat contre la covid-19. En effet, aucun nouveau cas n’a été enregistré depuis maintenant 47 jours consécutifs. Et il ne reste plus que deux cas actifs de personnes infectées par le coronavirus dans le pays. Une situation qui permet au gouvernement de décréter un déconfinement quasi-total : retour à la vie normale, fin des restrictions par rapport aux transports publics (distance de sécurité, nombre de passagers, …), rassemblements autorisés, et bientôt la reprise des cours. Le port de masques et la fermeture des frontières sont les seules mesures retenues.
De son côté, Madagascar semble également suivre cette voie vers le déconfinement. A part les quatre districts et la région Analamanga touchés par la pandémie, la population du reste du pays peut revenir à la vie normale. Ajoutons que même le couvre-feu est levé. A Antananarivo, le secteur privé peut reprendre ses activités jusqu’à 17 heures soit une journée de travail complète. Concernant Toamasina et ses environs, la population a l’autorisation de circuler jusqu’à 15 heures. Toutefois, les statistiques covid-19 du pays ne sont pas si positives. Tout au long de la semaine dernière, pas moins de 20 nouveaux cas par jours ont été enregistrés.
Pour une survie socio-économique ?
Si la décision du gouvernement malgache ne semble pas totalement rassurante du point de vue sanitaire, elle pourrait être en faveur du secteur économique et social. En effet, deux mois et demi d’arrêt total puis partiel des activités économiques sont éprouvants. La reconnaissance de la nécessité d’élaborer un plan de relance économique en témoigne. D’ailleurs, le président malgache a abordé plusieurs points d’ordre économique et social, dans son intervention d’hier soir. Ce qui pourrait expliquer le choix du gouvernement dans la balance lutte contre la propagation du virus et atténuation des impacts socio-économiques.