L’approvisionnement en poisson pour les villes comme Antananarivo est devenu difficile, voire problématique, depuis cette période d’urgence sanitaire où les déplacements sont très restreints. Pourtant, la capitale est le premier centre de consommation qui absorbe 74 % des produits contrôlés par les COS (Certificats d’Origine et de Salubrité), note la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture).
Les modes de transport pour ravitailler les villes en poissons sont le taxi-brousse, le transport à pied, le pousse-pousse, le camion, enfin la pirogue et l’embarcation motorisée, indique une étude menée par le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement) et le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. Certes les transporteurs de marchandises sont autorisés à circuler librement, mais le nombre de camions qui assurent le travail n’est pas aussi nombreux.
Une organisation efficace des entreprises
Si les poissonniers connaissent des problèmes de ravitaillement, les entreprises se débrouillent pour assurer leurs services, tant bien que mal. Â
« Nous avons cinq camions frigorifiques qui nous approvisionnent d’un peu partout de Madagascar, et qui se conforment à toutes les chaînes de froid et aux traçabilités depuis les pêcheurs jusqu’à l’usine. Nous n’avons aucun problème pour le transport des marchandises. », explique son administrateur général, Bakoly Raherimanana qui travaille dans le secteur et qui dispose de sa propre organisation.
Nécessité de papiers en règle
Sur le plan administratif, il faut également avoir des papiers en règle certifiés par le ministère. « Les gendarmes vérifient les papiers, les produits et leur poids sur la route. Nous ne rencontrons aucun problème », évoque un responsable au sein de la poissonnerie Vezo Andriaka, Madame Rose. Cette structure se ravitaille depuis Andavadoaka, en passant par Tuléar. Les produits mettent deux jours au maximum pour arriver à Antananarivo.
Pour des trajets de longues distances, le stockage des produits est des plus importants. La marchandise se doit d’être fraîche à la vente. Selon la FAO, « seuls 12 % des détaillants et 8% des revendeurs disposent de moyens de stockage et/ou de réfrigération ». Et selon l’administrateur général de la société de poissonnerie, « la situation actuelle donne l’avantage au secteur informel alors qu’il ne respecte pas les chaînes de froid ».