Les déboires des deux dernières ministres de l’Education nationale justifient-ils qu’on ne puisse plus faire confiance à une femme à la tête de ce département ?
Le Groupement des enseignants-éducateurs (Vondron’ny mampianatra mpanabe) a fait le buzz cette semaine en affirmant sans détour que le poste devrait désormais revenir à un homme. "Je préfère voir cela comme une forme de résistance aux changements qui sont en train de s’opérer, lance la chargée de programme de Fondation Friedrich Ebert, Dr Hanta Andrianasy. Ces dernières années, on a senti une initiative de responsabilisation des femmes dans la politique et dans l’administration, en général. Mais ce n’est pas toujours facile. Il n’est pas rare qu’on impute les éventuelles erreurs de ces femmes à leur féminité. Cependant, combien d’hommes se sont succédé à la tête de ce ministère avec les résultats qu’on connait tous aujourd’hui ? ".
Il faut reconnaître que de plus en plus de femmes assument des postes haut placés, par exemple, au sein d’une administration, et parfois même des postes qui peuvent paraitre inhabituels. C’est le cas des directions régionales de l’administration pénitentiaire où 4 sur les 17 actuellement attribuées sont tenues par des femmes.
En tout cas, cette année, Madagascar a fait fort sur le chemin de la parité homme-femme au sein du gouvernement. Le remaniement de janvier a fait monter à 40% la part de la gent féminine dans l’équipe gouvernementale. Un record.
