Des gens sont prêts à faire des folies pour des paires de chaussures, … non de ‘’sneakers’’ ! Les ‘’sneakers’’ signifient beaucoup pour les passionnés qui réfutent suivre une quelconque mode.
Plus que des chaussures
De simples accessoires de sport, les sneakers ont envahi la culture urbaine au fil des années, quitte à devenir un incontournable des gardes robes. Certaines personnes leur vouent une véritable passion à l’image de Garry, qui en compte plus de 150 paires. « Si certains aiment les bijoux ou les parfums et les beaux vêtements, pour moi ce sont les ’’sneaks’’, comme il aime les appeler. Ils ont une valeur sentimentale particulière ». Pour Garry, les baskets représentent avant tout un style. Sa passion est née durant ses années lycée. « C’est en classe de première que ça a commencé, vers 2003. Il m’arrivait d’aller au lycée à pied et d’économiser sur le déjeuner pour pouvoir me procurer des sneakers ». Ses modèles préférés, l’Air Max 95 et quelques modèles « incontournables » d’Air Jordan, de la célèbre marque américaine, au logo en forme de virgule inversée. Â
La graffiti-artiste Clipse Teean fait des sneakers sa signature notamment ses Air Force 1 blanches qu’elle met lorsqu’elle est à pied d’œuvre. « Il y a de la peinture qui tombe dessus mais j’aime bien. Ça se transforme en œuvre d’art après », lance l’artiste, qui se défend de suivre la tendance. « Pour moi, ce n’est pas une simple mode. C’est un mode de vie. Une passion ». Elle indique, par ailleurs, que les sneakers ne sont pas faits que pour les hommes. D’après elle, une femme peut rester féminine en basket. Elle affirme en mettre avec des robes et même pour se rendre à des évènements habillés. Le modèle dont rêve Clipse Teean est l’Air Jordan 1 « Banned ». « Si j’arrive à en avoir un, je n’achèterais plus de sneakers ! », plaisante-t-elle.
Un mois de salaire
Attention, il n’est pas question d’acheter n’importe quoi pour les vrais passionnés. L’authenticité est importante, voire sacrée. « Jamais je ne mettrai des baskets pas authentiques », lance Hari. Il achète surtout des sneakers de seconde main auprès de revendeurs précis dans la capitale. « Je les reconnais au toucher, indique-t-il. L’habitude ». Même réflexion pour Garry : « comme je l'ai dit, les ‘’sneaks’’ sont comme des bijoux. C'est toujours mieux d'avoir de l'or ou du diamant si on peut se le permettre, plutôt que des contrefaçons ».
L’authenticité coûte cependant cher. « Il m’est arrivé de claquer un mois et demi de salaire pour un modèle », partage Hari, qui confie cacher parfois ses acquisitions à sa femme. « Elle ne comprendrait pas », lance-t-il. De son côté, Garry avoue également avoir faits des « folies à quelques reprises ». Â
La folie des sneakers n’est pas prête de s’arrêter. Depuis Run DMC dans les années 80 avec le titre « My Adidas », jusqu’à plus récemment avec entre autres Miley Cirus et le titre « Jayz on my feet », la culture urbaine met en avant les baskets. C’est, sans compter, les stars planétaires du sport et de la chanson qui en sont de parfaites égéries.