« Lova » est la série culte du moment sur la chaîne Novegasy de Canal+. Elle raconte l’histoire d’une jeune étudiante malgache, résidant en France, qui a décidé de rentrer au pays pour retrouver le meurtrier de sa mère. Dans la foulée, elle découvre l’héritage de son père malade.
Un scénario proche de la réalité
La série est un miroir de la société, elle retrace l’histoire d’une jeune femme de ménage travaillant pour une famille riche. On y voit le désintérêt d’un homme face à sa promise, pour les beaux yeux d’une autre. « Le scénario n’est pas exactement une réplique de la réalité, nous confie Ludovic Randriamanantsoa, l’un des scénaristes, il est basé sur nos propres vécus qui sont, eux-mêmes, issus de la réalité». Ce qui apporte un plus à cette série, c’est cette audace de dénoncer des injustices dissimulées.
Une série à second degré
La série fait des clins d’œil au buzz dans la facebookosphère malgache depuis 2019 comme le viral « vavahadin’i Maman’i Lova » ou la fameuse expression « aminazy aminazy ». En effet, le film est une sorte de caricature montrant les phénomènes sociétaux à Madagascar. La politique, la corruption, les différents points de vue sur la religion et autres y sont représentés de façon satirique. « Nous avons essayé de ne pas trop montrer les choses de façon brute, selon Mampianina Randria, une des scénaristes. Les homonymes, les figures de style ont été très utilisés lors de l’écriture».
Des difficultés à s’ancrer au sein d’un large public
Si le public du petit-écran est habitué à un récit linéaire, avec « Lova », il a eu droit à la découverte d’« un récit en spirale ». Ce dernier commence par le moment où Lova arrive à la villa où elle va travailler, en tant que femme de ménage. L’option « flashback » est un moyen de faire comprendre au public les raisons de certains agissements des personnages, via un retour dans le passé. « Dès le début, nous savions que le public ne serait pas très réceptif à ce style, avoue Ludovic Randriamanantena, ce n’est pas du tout facile de faire passer une nouvelle technique de narration au public. Il est très résistant ». D’ailleurs, des sérivores se plaignent dans des groupes Facebook dédiés aux séries malgaches concernant ces « flashback ».
La série « Lova » apporte un souffle nouveau aux séries malgaches diffusées sur petit-écran. Ce genre nouveau est apprécié par certains mais la technique de récit en spirale rebute les autres.