Les maquettes de 2 chevaux et de tractions en métal sont des souvenirs qui font partie de la renommée de l’artisanat malgache. Après plus de trente ans dans la ferblanterie, un savoir-faire qu’il a hérité de ses parents, Lanto Ralambozafy a décidé de sortir des sentiers battus pour s’attaquer à d’autres matières, à d’autres éléments mais toujours dans la récupération.
Des entrailles de quelques pneus usés, un cygne majestueux est en train de prendre vie entre les mains de Lanto Ralambozafy. Le décor est planté dans la cour de cet artisan qui n’a pas froid aux yeux. « J’adore m’attaquer à des défis dans l’artisanat. J’utilise essentiellement des produits de récupération comme ces pneus ou d’autres pièces comme des restes d’amortisseurs, des roulettes de roller, … », lance-t-il à travers son masque.
Autodidacte
Quoi qu’il en soit, Lanto Ralambozafy travaille surtout le fer dans ces réalisations, vestige de plus de trente ans dans la ferblanterie. « Nous confectionnons surtout des petites voitures en boîte de conserve de père en fils mais au fil des années, je trouve que les « vazaha » commencent à s’en lasser. Il me fallait trouver autre chose », déclare-t-il en indiquant travailler actuellement sur des tableaux et des sculptures réalisés en métal comme une tête de cheval ou encore une maquette de la gare d’Antsirabe. S’il fabrique encore des voitures, celles-ci sont plus élaborées. « Je n’en fais plus en série. Ce sont des modèles uniques que je propose à mes clients à travers les éléments que je récupère », souligne-t-il.
L’une de ses fiertés dont il garde jalousement la photo dans son téléphone est un fauteuil qu’il a réalisé avec la tête d’une Peugeot 404 et dont les phares peuvent s’allumer. Autodidacte, Lanto Ralambozafy vise essentiellement le secteur du tourisme et compte présenter ses réalisations à des établissements hôteliers et à des touristes. Cela ne l’empêche pas de proposer quelques-unes de ses créations à une clientèle plus large. Â