Quoi de mieux que des jeunes pour parler d’élection à d’autres jeunes. Voilà le pari de cinq organisations de la société civile à travers le projet Malagasy Youth Engagement In Electoral Process.
« Les jeunes se moquent des élections et de la vie publique en général ». Voilà le constat de quelques-uns des participants au projet Malagasy Youth Engagement In Electoral Process (MYEEP) de Liberty 32, du KMF/CNOE-Education des citoyens, de l’ONG Tolotsoa, de l’ONG Tokotany Iraisana et de l’Association libre des journalistes de Madagascar-Atsimo Atsinanana. « Cela ne devrait pourtant pas être le cas, selon Manda, 20 ans. Nous, les jeunes, nous représentons une importante partie des électeurs ».
Education citoyenne
Le MYEEP vise à faire en sorte que les participants puissent inciter les jeunes, notamment les primo-votants, à participer au processus électoral. « Il ne s’agit pas seulement de voter mais aussi de suivre le déroulé des élections », déclare Manda Malalatiana, 24 ans, estime pour sa part que les jeunes sont plus susceptibles d’écouter des jeunes comme eux sur ce genre de sujet. Le projet débute par une formation de deux jours pour ces participants où ils s’entraineront à des approches de mobilisation et découvriront des messages clés concernant l’éducation électorale. Ils auront ensuite cinq mois pour mener des opérations de communication dans les districts de la Capitale, de Soavinandriana et de Farafangana.
Pour Tsimihipa Andriamazavarivo de l’ONG Tolotsoa, ce genre d’initiative comble les lacunes de l’éducation civique et citoyenne dans le pays. Il s’interroge ainsi sur le rôle du système éducatif sur ce front. Les faits tendent à montrer que de gros efforts doivent être fournis pour inverser une tendance qui s’installe d’élection en élection avec une baisse du taux de participation. L’engouement des citoyens pour la refonte de la liste électorale en est une énième preuve.
Tolotra Andrianalizah