Le conseil du gouvernement de cette semaine adoptera le décret de convocation des électeurs.
La présidentielle se précise de plus en plus. Après le lancement du basket fund le 22 juin, l’annonce des premières contributions la semaine dernière, c’est au tour du gouvernement de faire sa part des choses. Le Premier ministre Christian Ntsay et la ministre de la Communication et de la culture Lalatiana Rakotondrazafy indiquent à la presse ce jour que le gouvernement entérine les dates proposées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la tenue du premier et du second tour. « La loi ne définit pas la date du scrutin mais la convocation des électeurs qui appelle les électeurs à aller voter à une date définie. Le premier tour de l’élection présidentielle se déroulera le jeudi 9 novembre 2023. Si deuxième tour il y a, cela se fera le 20 décembre 2023 », lance le premier ministre. La ministre de la Communication de poursuivre que le conseil du gouvernement a adopté d’autres décrets qui entrent dans la préparation des élections. « Je tiens à insister que toutes les décisions qui sont été prises ont été sur proposition de la CENI », conclut-elle.
De pied ferme
D’une manière générale, l’opposition salue cette décision. Le Tiako i Madagasikara, à travers le député Fetra Ralambozafimbololona, indique que le parti de l’ancien président Marc Ravalomanana a attendu ce décret de convocation de pied ferme et ce depuis longtemps. Leur numéro un a d’ailleurs été le premier des candidats pressentis à officialiser sa participation à la prochaine présidentielle. « Nous l’avons toujours martelé, il n’y a que par la voix des urnes que l’on peut accéder à la magistrature suprême », lance l’élu du cinquième arrondissement d’Antananarivo. Concernant les points d’achoppement soulevés plusieurs fois et repris d’ailleurs par l’Union européenne notamment la liberté de manifestation, ou encore l’impossibilité de toucher au cadre légal, le député Fetra Ralambozafimbololona lance que le TIM est prêt à faire face malgré tout. Il précise toutefois que son parti sera pointilleux sur l’application de la loi qui sera donc en vigueur pour cette présidentielle.
Même son de cloche du côté du Malagasy Miara Miainga par rapport à l’adoption du décret. Le parti de Hajo Andrianainarivelo insiste toutefois sur l’amélioration des conditions dans lesquelles le scrutin va se faire. Dans ce sens, le parti appelle toujours à une concertation pour aplanir les différends d’après le sénateur Ndriana Rakotodrainibe. Le TIM et le MMM entendent d’ailleurs répondre à l’appel du FFKM dans ce sens. Un genre de table ronde devrait se dérouler où il sera justement question d’élection.
Tolotra Andrianalizah