Ce sera 200 millions d’ariary soit un milliard de FMG pour pouvoir se porter candidat à la présidentielle de 2023.
Le fondateur du parti AVI Norbert Lala Ratsirahonana ne pensait pas si bien dire lorsqu’il avait soutenu plus tôt dans l’année qu’il fallait avoir les moyens financiers nécessaires pour participer à une élection présidentielle. Le conseil du gouvernement a adopté le décret fixant le montant de la contribution des candidats aux frais engagés par l’administration pour l’élection présidentielle. Les candidats devront payer chacun une caution de 200 millions d’ariary pour pouvoir participer à la présidentielle. C’est quatre fois plus important que le montant réclamé en 2018.
Captation de l’Etat
La question est de savoir où est-ce que les candidats vont trouver cet argent d’autant plus que les dépenses ne se résumeront pas au paiement de la caution. De plus, les campagnes électorales à Madagascar sont réputées chères. La dernière présidentielle a d’ailleurs atteint des sommets inimaginables compte tenu la pauvreté sui sévit dans le pays. Pour la société civile, la transparence sur la provenance des fonds de campagne est nécessaire. Transparency international – initiative Madagascar souligne que cela permettrait de savoir qui soutient qui car avec le volume d’argent en jeu, il y a un risque que des intérêts privés prennent le pas sur l’intérêt de la Nation une fois un candidat est élu. Des soutiens russes ont même été évoqués en 2018. Quoi qu’il en soit, le Groupement des entreprises de Madagascar a pris les devants en invitant ses membres à rendre public leurs éventuelles contributions à un ou plusieurs candidats.  Â
Pour ce qui est du remboursement de la caution, aucun changement n’a été apporté. Les candidats qui auront plus de 10% des voix au premier seront remboursés. Le dépôt de candidature sera ouvert du 23 aout au 6 septembre 2023. La Haute cour constitutionnelle dévoilera la liste des candidats en lice.  Â
Tolotra Andrianalizah