« Aucun candidat à la présidentielle ne peut se permettre de tourner le dos à cette audience », lance un spécialiste en communication digitale sur l’importance qu’ont les réseaux sociaux en période électorale. C’est dans ce sens que les états-majors politiques s’organisent pour former de véritables armadas sur les réseaux sociaux en l’occurrence Facebook, le principal réseau utilisé par les Malgaches avec 2.95 millions d’utilisateurs, soit 9.8% de la population (Datareportal.com). D’après notre interlocuteur, des recrutements se font actuellement au sein des différentes formations politiques. En effet, plusieurs pages peuvent graviter autour d’un éventuel candidat ou d’un mouvement politique. Il est d’ailleurs facile de les reconnaitre à travers la teneur de leurs publications. « Le recrutement se fait surtout par le bouche-à -oreille », explique-t-il.
Désinformation
Pour le communicologue Hervé Razafindranaivo, les réseaux sociaux peuvent avoir leur importance si les résultats sont serrés entre les candidats bien qu’il souligne que le nombre de followers ne garantit rien. Toutefois, il indique que les contenus postés sur les réseaux sociaux façonnent les débats. « Les gens suivent la tendance de ce qui se dit sur les réseaux sociaux », ajoute-t-il. Il attire cependant l’attention sur le risque de désinformation qui plane sur ces médias. D’après lui, il est possible que le nombre de followers d’une page puisse légitimer son contenu. « Plus on a de followers, plus on semble légitime or il n’y a pas de corrélation entre le nombre de followers et le fait que les contenus soient bénéfiques pour la communauté ou non », explique-t-il. En somme, il indique que la désinformation véhiculée par les pages à forte audience peut avoir un impact sur l’opinion public.   Â
Tolotra Andrianalizah