La ministre de la Justice a préféré ne pas répondre aux journalistes sur la question la nationalité.
L’éventuelle candidature du président de la République Andry Rajoelina est la question qui taraude les esprits alors que le dépôt des candidatures est ouvert depuis quelques jours. S’il est d’usage que les présidents sortants entretiennent un faux suspens sur leur participation à la présidentielle, la situation à Madagascar cette année est particulière avec le débat sur l’éligibilité même de l’actuel locataire d’Iavoloha. Depuis la fuite des documents attestant la naturalisation française du président de la République, la controverse sur la nationalité d’Andry Rajoelina ne cesse d’enfler et ce malgré la tenue des Jeux des îles à Madagascar.
Communiqué conjoint
La ligne de défense de l’exécutif est claire. L’article 42 du code de nationalité mis en avant par l’opposition ne peut être interprété séparément des articles 43, 45 et 55. La ministre de la Justice Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa est montée plusieurs fois au créneau pour marteler cet argument et essayer de clore le débat. Vain effort car l’affaire suscite toujours autant de discussions. Ce 30 aout, un communiqué conjoint signé par huit candidats déclarés à la présidentielle circule sur les réseaux sociaux, invitant les responsables au sein des institutions à ne pas être complices de ceux que ces candidats qualifient d’infraction à la loi.
A la sortie du dialogue politique entre l’Union européenne et le gouvernement malgache, la ministre de la Justice était une fois de plus attendue par les journalistes sur cette question. Elle a préféré ne pas s’exprimer en s’empressant d’entrer dans sa voiture. La question sur la nationalité du président de la République ajoute de la tension à l’incertitude qui plane sur la présidentielle.
Tolotra Andrianalizah