Alors que la date du premier tour de la présidentielle approche, les différents bords politiques usent de surenchère dans les débats, le dernier en date sur la double nationalité du président.
L’incertitude plane au fur et mesure qu’approche la présidentielle. C’est dans ce sens que le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) a mené une série de consultations auprès des acteurs de la vie politique. Aucune résolution concrète n’a émergé de cette initiative des leaders religieux. Dans son communiqué à la l’issue des consultations, le FFKM estime que la poursuite du dialogue est nécessaire pour éviter que le pays ne sombre dans la guerre civile et le chaos. A l’ouverture des consultations mardi, le pasteur Ammi Irako Andriamahazosoa, actuel président du FFKM, a indiqué que c’est une honte pour le pays si les Malgaches n’arrivent pas à trouver une solution à ces problèmes entre malgaches.
Climat politique délétère
Présent à Mandrimena où se sont déroulées les consultations, Alphonse Maka, ancien président du Conseil du fampihavanana malagasy, déclare qu’il n’y a pas de dialogue à Madagascar. « Il y a beaucoup de différends et chacun campe sur sa position. Cela n’augure rien de bon pour le pays », lance-t-il. Il indique que dans le contexte électoral, le FFKM a appelé les protagonistes à s’écouter avant le scrutin. Dans le communiqué signé par les quatre chefs d’église, le FFKM se dit d’ailleurs prêt à conduire une concertation à cet effet. Alphone Maka avance que le FFKM, en tant une autorité morale, devrait être pris en compte.
A quelques semaines du premier tour, le climat politique va en se détériorant. Le ton se durcit entre l’opposition et le régime surtout sur la question de la double nationalité du président de la République. Dans une déclaration commune, huit candidats déclarés ont pointé du doigt une éventuelle candidature du locataire actuel d’Iavoloha. La suite des évènements est plus que jamais incertaine. En 2018, l’opposition a fait front commun avant la tenue de la présidentielle à travers des manifestations des « 73 députés » qui sont abouti à la formation d’un gouvernement de consensus.
Tolotra Andrianlizah