En moins d’une semaine, la société civile s’est fendue de deux déclarations concernant l’élection présidentielle.
« Il peut arriver que les idées se rejoignent. Cela ne veut pas dire que nous sommes de l’opposition », lance Eric Raparison du SIF. « Nous ne faisons pas de la politique pour la simple raison que nous ne cherchons pas une place dans un gouvernement », précise pour sa part Ndranto Razakamanarina de l’ACG. L’amalgame est vite fait entre la société civile et l’opposition dont l’objet des récentes sorties sont pratiquement les mêmes. Un amalgame que déplore Eric Raparison.
Une quarantaine d’organisations de la société civile ont réitéré leur déclaration concernant la présidentielle. Après une première communication le 14 septembre, ces organisations ont convié la presse ce lundi, cette fois pour insister uniquement sur l’intérim de la présidence du pays par le président du Sénat, la nationalité du président sortant n’étant pas abordée. Une fois de plus, la société civile insiste sur le respect strict de la Constitution en indiquant que dans le cas actuel, seul l’article 46 doit être appliqué. « Puisque le président du Sénat ne s'est pas présenté aux élections, l'administration du pays pendant les élections devrait rester dans le système législatif, en l’occurrence, le Sénat », peut-on lire dans le communiqué.
Nationalité
La société civile soupçonne que des pressions soient à l’origine de la renonciation du président du Sénat Herimanana Razafimahefa à l’intérim des fonctions du chef de l’Etat. Elle exhorte ainsi le principal concerné « à faire preuve de transparence dans cette affaire et à assumer ses responsabilités suivant la Constitution ». Quoi qu’il en soit, la société civile se dit confiante en ce qui concerne une issue favorable à la situation. Les discussions qui sont menées laissent présager une lueur d’espoir souligne Ndranto Razakamanarina.
Pour ce qui est de la nationalité du président sortant qui était évoquée dans la déclaration du 14 septembre, Ndranto Razakamanarina indique que la société civile maintient toujours ses propos. Il souligne toutefois que le retour à l’ordre constitutionnel est d’abord la priorité.
Tolotra Andrianalizah