Expéditive. La conférence de presse du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar a été expéditive ce jour. Aucune résolution concrète n’est sortie de la tentative de médiation menée par les leaders religieux.
« La justice élève une nation ». C’est ce passage de la Bible pris dans le livre des Prophètes chapitre 14, verset 34 que le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) a emprunté pour la conférence de presse qui marque la fin de la médiation qu’il a menée ou qu’il a tenté de mener entre les protagonistes politiques actuels. Il s’agit de la première partie du verset. La deuxième partie que le FFKM a omis dans son communiqué dit : « Mais le péché est la honte des peuples ». Ce passage contraste avec le très offensif « Regarde, je t'établis aujourd'hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes » (Jérémie 1, 10) que le Conseil a pris comme mot d’ordre au début de la tentative de médiation.
Prise de conscience
« Le FFKM a tout mis en œuvre pour trouver des solutions pour qu’il y ait apaisement avant la campagne et le scrutin », lance le président du FFKM le pasteur Irako Ammi Andriamahazosoa qui ajoute que le FFKM se tient toujours prêt si le besoin d’une médiation se présente. « Le FFKM soutient tous les efforts visant à préserver la vérité et la sécurité pour la paix et l’apaisement », poursuit-il. Motif de satisfaction à la suite du processus, le pasteur Irako Ammi Andriamahazosoa évoque une « prise de conscience » chez les protagonistes. Mais entre prise de conscience et apaisement, il y a un fossé car sur le terrain, la situation semble ne pas avoir évolué dans le bon sens. Le collectif des onze candidats poursuit ses manifestations tandis que le candidat Andry Rajoelina entame sa campagne le tout sur fond de provocations mutuelles.
Tolotra Andrianalizah