Le président sortant d'un Madagascar en pleine effervescence préélectorale a pris la parole lors d'une émission sur France 24 pour partager ses points de vue sur la situation politique actuelle.
« Tsy mila vazaha ! », littéralement « on ne veut pas d’un étranger ! ». C’est l’un des slogans scandés par les manifestants aux marches quotidiennes qu’organise le collectif des onze candidats depuis le 2 octobre. Intervenu sur la chaine France 24, Andry Rajoelina qui est visé par ces attaques, indique que ce débat est clos. Le président sortant a vivement critiqué le collectif des onze candidats, accusant l'opposition de chercher par tous les moyens à empêcher la tenue des élections présidentielles. Il a martelé que l'opposition fait tout en son pouvoir pour bloquer le processus électoral. Evoquant sa binationalité, il affirme que l'opposition tente d'exploiter cet argument pour discréditer sa candidature. Il a rappelé que la Haute Cour constitutionnelle a statué sur l'éligibilité des candidats, mettant fin à toute polémique sur ce sujet. Andry Rajoelina de souligner qu'aucun décret déclarant une perte de nationalité malgache en vertu de l'article 42 de la Constitution n'a été émis depuis son application. Selon lui, cet argument ne tient donc pas la route.
Plus offensif que jamais, le candidat numéro 3 glisse que les opposants savent qu’il sera réélu. « La réalité sur le terrain le démontre », lance-t-il. Lors son intervention, Andry Rajoelina a démonté un à un les arguments avancés par le collectif.
Tolotra Andrianalizah