La société civile lance un énième appel au dialogue. Elle invite les citoyens à se joindre au mouvement.
Pendant cinq minutes ce vendredi, les organisations de la société civile invitent les citoyens à faire du bruit à partir de midi pour dénoncer l’égoïsme et le pouvoir excessif pouvant conduire le pays dans une crise. Devant l’enlisement de la situation politique avant la présidentielle, la société civile craint que Madagascar aille au-devant d’une nouvelle crise que les Malgaches ne pourront plus supporter. « Nous voulons que tous les Malgaches exigent ce dialogue pour avoir une élection apaisée acceptée par tous car tous le monde subira les effets néfastes d’une nouvelle crise », lance le coordonnateur de Rohy Naina Randrianarijaona.
Le mouvement débute par un visuel que les organisations invitent à utiliser comme photo de profil sur les réseaux sociaux et où il est écrit : « Ne sacrifiez pas les Malgaches. Dialoguez immédiatement ! ». Ensuite, elles appellent les ménages à hisser le drapeau mais en berne pendant cinq jours à partir du jeudi 26 octobre.
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L’appel au dialogue s’adresse surtout au président sortant Andry Rajoelina qui, jusqu’ici, a toujours refusé d’aller sur la table des négociations. La tentative de médiation du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) s’est heurtée à l’indifférence du candidat numéro 3 qui continue de nier l’existence d’une crise dans le pays. Dans cette logique, il poursuit sa campagne, engaillardi par une machine électorale qui veut aller de l’avant. En effet, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la Haute cour constitutionnelle (HCC) et le gouvernement restent sourd aux revendications du collectif des « onze » candidats autour de cette présidentielle.
Tolotra Andrianalizah