Une rencontre a eu lieu entre la présidente de l’Assemblée nationale et le collectif des candidats. Si rien n’a filtré de la discussion, la maitresse des lieux fait savoir que la médiation parlementaire est en préparation.
Le collectif des candidats a été reçu par la présidente de l’Assemblée nationale Christine Razanamahasoa. L’entrevue a duré environ une heure. Aucun commentaire n’a été fait à la sortie du bureau de la présidente. Cette dernière a toutefois indiqué que c’est le collectif qui a demandé à la rencontrer. « Les portes de l’Assemblée sont toujours ouvertes à tout le monde », indique-t-elle. Elle a profité de ce moment pour déclarer aux journalistes que la médiation parlementaire qu’elle a glissée dans son discours à l’ouverture de la session ordinaire est en cours de préparation. Christine Razanamahasoa avait alors expliqué qu’il s’agit d’un espace de dialogue pour permettre de trouver une issue à la situation actuelle.
Majorité
Cette médiation interviendrait après l’échec de celle du conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar. Le conditionnel est de mise car les députés de la majorité, proches du président sortant Andry Rajoelina ont réagi dans la foulée du discours de Christine Razanamahasoa. Dans un communiqué, ils ont signifié leur désaccord en mettant en avant la ligne directrice de leur groupe parlementaire dont est issue la présidente de la chambre basse. L’élu Fetra Rakotondrasoa est sceptique quant à la réussite d’une telle médiation dans la mesure où, selon lui, la majorité n’accepterait pas cela. S’engager sur la voie de la médiation, serait accepter l’existence d’une crise dans le pays, ce que réfute le gouvernement et le clan du candidat numéro 3. D’un autre côté, Fetra Rakotondrasoa indique que cette démarche n’a jamais été entreprise à Madagascar dans le cadre d’un processus de résolution de crise.
Quoi qu’il en soit, les tractations se poursuivent dans les couloirs. Pour rappel, le gouvernement Ntsay a été visé par une tentative de motion de censure en décembre. Une motion qui a réuni la signature de plus des deux tiers de l’Assemblée.
Tolotra Andrianalizah