Le moment annoncé par le collectif des candidats pour investir la place du 13 mai est venu. Les forces de l’ordre seront au rendez-vous. L’équipe de campagne du candidat numéro 3 prévoit également un carnaval. Tous les ingrédients sont réunis pour un samedi de tous les dangers.
Le préfet de police d'Antananarivo, Angelo Ravelonarivo, craint des affrontements potentiels entre manifestants et entre les forces de l'ordre et les manifestants. Ces préoccupations ont émergé lors d'une réunion dirigée par le chef de l'État par intérim, Richard Ravalomanana, et ayant réuni les hauts responsables des forces de l'ordre à Antananarivo.
Depuis le milieu de la semaine, le collectif des candidats annonce une manifestation sur la place du 13 mai. La préfecture de police réitère à travers un arrêté que les attroupements aux alentours d’Analakely sont interdits. Le centre-ville sera de ce fait bouclé très tôt dans la matinée selon Angelo Ravelonarivo. Le commandant de l'État-major mixte opérationnel de la province d'Antananarivo Radosoa Randrianarimasy prévient que les forces de l’ordre prendront leurs responsabilités pour faire respecter cette interdiction. Par ailleurs, il indique la possibilité d'infiltration de personnes armées d'engins explosifs parmi les manifestants, ce qui justifie la fouille des véhicules et des personnes se rendant du côté d'Analakely samedi.
Parallèlement, l'équipe de campagne du candidat numéro 3 prévoit de parcourir les rues d'Antananarivo dans le cadre de sa campagne électorale, avec un carnaval prévu aux points de rendez-vous d'Antsahabe, d'Antanimena et de Mahamasina. Cependant, compte tenu de la tension actuelle, des rixes sont à craindre si les partisans du président sortant se retrouvent face aux manifestants du collectif. Le préfet Angelo Ravelonarivo souligne que les forces de l'ordre joueront un rôle d'interposition pour éviter tout affrontement entre citoyens malgaches.
Tolotra Andrianalizah