De quoi les deux prochains jours seront faits ? D’un côté, l’opposition qui prévoit maintenir la pression jusqu’au bout en annonçant de nouvelles manifestations. De l’autre côté, les forces de l’ordre qui annoncent une prise de responsabilités face à toute velléité de trouble.
Le scrutin du 16 novembre sera placé sous une vigilance accrue avec un déploiement massif des forces de sécurité. L'État-major mixte opérationnel national mettra en place un dispositif exceptionnel le jour du vote, assurant ainsi la sécurité des bureaux de vote, du matériel électoral et des citoyens qui se rendront aux urnes.
Le général Zafisambatra Ravoavy, directeur général de la sécurité et des renseignements au sein du commandement de la gendarmerie nationale, a indiqué que tous les éléments des forces de sécurité seront déployés à proximité des bureaux de vote, prêts à intervenir en cas de problème. Les présidents des bureaux de vote auront la faculté de réquisitionner immédiatement le soutien des forces de l'ordre, bien que l'entrée dans les bureaux de vote nécessite une réquisition préalable.
Jour J
Les forces de l’ordre veilleront également aux grains le jour du silence électoral où aucune manifestation n’est autorisée. L’opposition insiste cependant sur la tenue d’une nouvelle marche ce mercredi. Reste à savoir comment les forces de sécurité agiront cette fois face aux manifestants et surtout face aux leaders.
Le procureur de la République près le tribunal de première instance, Narindra Rakotonirina, a rappelé les dispositions légales relatives aux infractions constituant des entraves à la liberté et à la sincérité du vote. Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook du ministère de la Justice, elle a énuméré les articles 229 à 232, portant notamment sur les entraves au bon déroulement des opérations électorales, la contrainte visant à influencer le choix des électeurs et les attroupements entravant l'exercice des droits civiques.
Alors que le jour J approche, le gouvernement semble prendre au sérieux les menaces que représente l'opposition qui ne reconnaît pas la validité du scrutin.
Tolotra Andrianalizah