Les différentes missions d’observation électorale déployées dans le pays s’accordent à dire que le scrutin du 16 novembre s’est bien déroulé. Elles sont cependant unanimes sur la nécessité pour le pays d’engager un dialogue entre les parties prenantes pour apaiser la tension actuelle.
« Nous ne pouvons pas observer le processus sans tenir compte de tout ce qui s’est passé, de tout ce qui se passe », lance la cheffe de mission d’observation électorale de l’Union africaine et du Comesa Catherine Samba-Panza. L’environnement politique délétère autour de la présidentielle n’a pas échappé aux observateurs internationaux, bien que le premier tour se soit déroulé sans anicroche. « La mission de l’Union africain et le Comesa ne peut qu’encourager toute initiative de dialogue et de concertation pour préserver la paix et la sérénité à Madagascar », déclare-t-elle. Même son de cloche chez le chef suppléant de la mission d’observation électorale de la SADC Lazarous Kapambwe. « Toutes les plateformes de dialogue qui contribuent à la paix, à la stabilité et à l’unité de la nation et tous les dialogues qui promeuvent une résolution pacifique des différends sont encouragés », indique-t-il.
Pas de crise
Plus tôt, la mission d’observation de l’Internationale libérale « recommande vivement l’ouverture à brève échéance d’un dialogue politique inclusif pour aplanir les divergences et éteindre les conflits liés à l’interprétation du Code de nationalité, des modalités de désignation du Président intérimaire lors de l’élection présidentielle et la refonte du fichier électoral, ainsi que du renforcement de l’indépendance de l’organe de gestion des élections et du juge électoral ».
La question qui se pose après ces déclarations c’est le timing pour un éventuel dialogue. Le retour à la table de discussion remettrait-il en cause les résultats du scrutin ? Pour Lazarous Kapambwe, il revient aux Malgaches de définir tout cela. Catherine Samba-Panza indique pour sa part que les autorités doivent être ouvertes à toute démarche allant dans ce sens. Jusqu’ici, le gouvernement et le président sortant n’ont participé à aucune initiative de médiation, avançant qu’il n’y a pas de crise à Madagascar.
Tolotra Andrianalizah