Le collectif des candidats s’est certes scindé en deux, l’objectif reste le même : obtenir une opposition majoritaire à l’Assemblée nationale.
Après la présidentielle, les candidats de l’opposition ont indiqué vouloir peser de tout leur poids lors des législatives et des communales. L’idée d’une liste n’est cependant plus d’actualité avec la scission au sein du collectif des candidats. D’un côté, il y a le « Kolekitifa an’ny Malagasy » avec Tahina Razafinjoelina, Roland Ratsiraka, Jean-Jacques Ratsietison, Hajo Andrianainarivelo et Andry Raobelina et de l’autre, le « Firaisankina » réunissant Jean Brunelle Razafintsiandraofa, Siteny Randrianasoloniaiko, Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina et Auguste Paraina.
Visiblement, le collectif ne s’est pas mis d’accord sur la forme que devrait prendre le mouvement pour la suite. Si le Kolekitifa an’ny Malagasy entendait maintenir le mode de décision collégial qui a été adopté durant les évènements avant la présidentielle, le Firaisankina a émis la nécessité d’avoir un leader ou plus exactement deux. « Nous avons toujours fonctionné comme cela et nous allons continuer à fonctionner comme cela », indique Andry Raobelina. De son côté, Siteny Randrianasoloniaiko estime qu'un mouvement a besoin d'un leader. Pour cet élu de Toliara I, il est naturel que le leadership revienne à Marc Ravalomanana en tant que politicien des hautes-terres centrales et à lui-même pour représenter les zones côtières. « Ces leaders sont appelés à détruire le mur de la division qui mine la société malgache », poursuit-il en insistant le poids politique des ces deux personnalités. Â
Quoi qu’il en soit, Andry Raobelina et Siteny Randrianasoloniaiko indiquent que les deux plateformes, chacune de leur côté, visent une opposition majoritaire à l’Assemblée nationale. Une nouvelle alliance à la sortie des législatives n’est donc pas à exclure d’après les deux hommes. « Pour nous l’essentiel c’est de voter pour l’opposition », déclare d’ailleurs Andry Raobelina.
Tolotra Andrianalizah