Après une présidentielle quelque peu houleuse, les législatives auront une importance particulière pour la suite du second mandat d’Andry Rajoelina. La coalition pour la majorité est officiellement lancée.
13 partis de l'Armada (Alliance républicaine de Madagascar), 19 de l’UPAR (Union des pro Andry Rajoelina) et 88 associations. Voilà c’est ce qui composent la coalition pour la majorité présidentielle en vue des législatives. L’objectif est de s’assurer une majorité forte et stable à l’Assemblée nationale. La coalition présentera ainsi une liste unique pour ces législatives pour rivaliser avec les challengers de l’opposition que sont les plateformes Firaisankina et Kôlekitifan’ny malagasy née du Collectif des candidats. Les jeux semblent plus ouverts que lors des élections en 2019 avec un contexte totalement différent. Après avoir boycotté la présidentielle, les candidats de l’opposition se sont donc réunis pour avoir leur « revanche » comme le souligne Paul Rabary qui s’est exprimé lors de l’évènement dans un discours réaliste qui relate l’enjeu de ces législatives. « En 1993, le président Albert Zafy a été mis en difficulté par l’Assemblée nationale à cause de la majorité à géométrie variable à l’époque », rappelle-t-il, une manière d’indiquer que le risque est réel. Pour l’ancien ministre de l’Education nationale souligne ainsi que la victoire de la coalition est obligatoire pour le pays car d’après lui, Madagascar ne supporterait pas une cohabitation. Il indique toutefois que pour cela, l’ouverture et la solidarité est nécessaire. « L’ouverture n’est pas une faiblesse. La solidarité est la force », lance-t-il.
Un ministre de l’Education nationale en chassant une autre, Marie Michelle Sahondrarimalala indique que le président de la République a besoin d’apaisement pour réaliser sa vision de développement pour le pays qui l’a permis de se faire élire. « Le président a besoin d’une majorité forte solide et fiable au niveau de l’Assemblée nationale », déclare-t-elle. Sur ce point la ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle Lalatiana Rakotondrazafy souligne l’engagement dont les futurs devront faire preuve en faveur du président en faisant allusion aux défections que la majorité a connus lors du précédent mandat.
Mais avant de parler majorité, la coalition devra faire le casting. Marie Michelle Sahondrarimalala de souligner que seuls les aspirants candidats qui auront le plus de chance d’être élus qui seront retenus. Le processus de sélection sera ouvert jusqu’au 27 mars.
Tolotra Andrianalizah