Dès le coup d'envoi de la campagne électorale pour les législatives de 2024, un constat s'impose : la vacuité du débat. La période dévie bien vite de son objectif initial pour se muer en une succession de réjouissances festives, reléguant les discussions sur les enjeux politiques au second plan.
La principale caractéristique de cette campagne semble être l'absence de véritable débat politique. Au lieu de confrontations d'idées et de propositions concrètes, les discours des candidats sont souvent teintés d'invectives et de slogans partisans. D'un côté, les partisans du régime rivalisent d'éloges envers le gouvernement actuel, tandis que de l'autre, l'opposition, ayant boudé les urnes lors de l'élection présidentielle, concentre ses efforts sur des critiques acerbes à l'encontre du pouvoir en place, sans pour autant avancer des alternatives crédibles.
Cette carence en débat politique devient d'autant plus préoccupante lorsque l'on constate que même au sein de la coalition soutenant le président actuel, les discours se limitent souvent à la préservation du statu quo plutôt qu'à l'exposition de véritables programmes politiques. L'opportunité d'un échange enrichissant sur les défis nationaux et les solutions à y apporter semble ainsi être reléguée au second plan au profit de considérations partisanes et des querelles politiques chroniques.
Cette pauvreté du débat politique dès les premiers jours de la campagne électorale pour les législatives de 2024 est symptomatique d’une scène politique dénuée de substance, dans un contexte où la population se désintéresse finalement de la chose publique
Tolotra Andrianalizah