Trouver une première expérience professionnelle n’est pas donné à tout le monde dans un marché du travail toujours tendu. Cependant, le stage reste salvateur à plusieurs égards que ce soit pour mettre du plomb dans le CV que pour parfaire son apprentissage.
« Le diplôme n’apprend pas à travailler. Il donne des outils pour aborder le milieu professionnel mais ne permet pas de contribuer efficacement en entreprise », déclare le directeur général des Nouvelles villes et de l’Habitat au sein du vice-ministère de tutelle, Joan Razafimaharo. Ce département a lancé un programme de stages professionnalisants destinés aux jeunes diplômés. Le directeur général de préciser qu’il s’adresse surtout aux jeunes diplômés de 2020 qui ont subi les impacts de la crise.
Effectivement, le stage est utile dans une carrière. Un assistant en ressources humaines témoigne : « Personnellement, j’ai fait deux stages avant d’avoir mon poste actuel que j’occupe depuis un an », lance-t-il, en soulignant que les recruteurs prennent en compte ces mentions dans les CV. « Un jeune diplômé qui a fait un stage est toujours plus intéressant pour un recruteur qu’un autre qui n’en a pas fait à niveau d’étude égal », poursuit-il. Concernant l’image du stagiaire qui s’occupe de faire des photocopies, notre interlocuteur de souligner que cela fait partie des tâches quotidiennes en entreprise. « Une entreprise embauche généralement un stagiaire lorsqu’il y a de lourdes charges de travail. C’est en quelque sorte un complément du personnel », explique-t-il.
Stage intensif
Pour les stagiaires du vice-ministère, il n’est question ni de café ni de photocopie. « Notre idée est de déceler, dans cette promotion, des esprits de créativité, d’autonomie et de leadership pour collaborer dans les objectifs à court terme du vice-minitère », souligne Joan Razafimaharo. Pour Nomenjanahary Rakotonirina, ingénieur en énergie renouvelable fraîchement sorti du Polytechnique Antsiranana, ce stage est tout bonnement sa première expérience professionnelle. « Le stage nous aide beaucoup dans la mesure où il y a des choses que nous avons étudiées à l’école qu’on retrouve ici. C’est super ! », s’enthousiasme-t-il. Joan Razafimaharo toutefois de préciser qu’il n’est pas question d’embauche. « C’est un stage intensif qui permet de mieux connaître le domaine de l’aménagement et de la construction et surtout d’ouvrir à des aspirations professionnelles. L’idée est de redynamiser le secteur », conclut-elle.