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Le Brexit est une opportunité pour Madagascar selon l'économiste Rakoto David Olivaniaina.

Interview d'un économiste malgache sur le Brexit

Ce vendredi 31 janvier, le Royaume Uni sortira officiellement de l’Union Européenne. Qu’est-ce que cela pourrait entrainer pour la Grande île ? L’économiste Rakoto David Olivaniaina nous a accordé une interview  que nous avons traduit pour vous.  

Studio Sifaka : Mr Rakoto David est-ce qu’on peut trouver un lien entre le Brexit et Madagascar ?

RDO : L’Union Européenne a une politique commune à laquelle il faut se conformer lorsqu’un pays en développement comme Madagascar veut établir une relation avec un pays membre. Maintenant que le Royaume Uni s’est retiré, il peut adopter une approche propre à lui-même. C’est un avantage pour nous puisqu’on peut accéder directement au marché britannique sans pour autant couper le pont avec l’UE. Déjà 5% du marché britannique est destiné à Madagascar, cela peut monter jusqu’à 30%.

Studio Sifaka : Comment pourrait se passer nos relations avec le Royaume Uni après le Brexit ?

RDO : Pour donner un exemple, les britanniques ont actuellement l’United Kingdom Aid qui réalise un projet d’exportation de textile. Ils ont déjà sélectionné 14 entreprises à Madagascar. Ces dernières sont en formation en ce moment parce que le marché britannique est très exigeant sur la qualité. C’est déjà un plus pour nous puisque les connaissances acquises durant ces formations peuvent être utilisées pour d’autres marchés. Outre cela, les bénéficiaires pourront également à leur tour former leurs confrères pour que ces derniers puissent aussi exporter. Comme je l’ai dit, le marché est loin d’être saturé. Cela ne se limite pas au textile, Madagascar est reconnu pour des produits tels que la vanille ou le girofle. C’est une grande opportunité qu’il faut savoir saisir.

Studio Sifaka : Justement, comment il faut la saisir cette opportunité ?

RDO : Il y a trois problèmes qui touchent les produits malgaches. Premièrement, c’est le fait d’exporter des produits brutes, leur prix est en générale très bas. Deuxièmement, parfois nos produits ne répondent pas aux normes requis sur le marché international. Troisièmement, lorsqu’on obtient un marché, nous n’arrivons plus à suivre les commandes faute de moyens. Il faut d’abord résoudre tout cela.

Studio Sifaka : Merci d’avoir répondu à nos questions.   

      

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