Les garçons mendiants suscitent de plus en plus la méfiance des Tananariviens surtout du côté de l’Avenue de l’Indépendance à Analakely. Â
Les alentours d’Analakely ne sont pas sûrs depuis quelques années. L’insécurité semble empirer au fil du temps. Nouvelles menaces identifiées, les jeunes mendiants. Ces derniers temps, ces garçons, visiblement SDF (Sans Domicile Fixe), sont pointés du doigt par les victimes, que ce soit pour des faits de pickpocket ou de racket.
Victime de vol
Un homme a justement été victime ce weekend. Il s’est fait subtiliser son téléphone pratiquement sous son nez et sa barbe, dans la soirée de vendredi 5 novembre, sur l’Avenue de l’Indépendance, alors qu’il s’apprêtait à se rendre dans un restaurant. « J’étais dans la voiture, côté passager, quand mon téléphone a disparu. Quelques minutes plus tôt, un garçon d’environ 13 ans avait mendié à la fenêtre. Je lui ai dit de s’en aller. Visiblement, il est parti avec mon portable placé sur le tableau de bord », soupire la victime, qui a demandé à un autre mendiant celui qui avait pris son téléphone. « Ils étaient cinq à tout de suite s’agglutiner autour de moi, avant de s’éclipser progressivement en traversant la rue. Je suis sûr que le petit gars qui a fait ça fait partie de cette bande ».
Talent
Il raconte ensuite que les marchands ambulants de cigarettes sur l’Avenue ont confirmé ses pensées en déclarant que c’est fréquent. Analakely serait même le repaire des jeunes garçons SDF qui opèrent en bande et se protègent entre eux. Leur arrestation fait d’ailleurs souvent les gros titres des journaux. « La police en a déjà appréhendé plusieurs, lance une source auprès de la police nationale. Ces jeunes sont parfois responsables de casse de voiture, de pickpocket et de racket ». Cette source précise que « le jour, ils se mêlent aux pickpockets et la nuit ils s’attaquent aux personnes qui sortent sur l’Avenue ». Quoi qu’il en soit, la victime n’en revient toujours pas de la manière dont le garçon a pu subtiliser son téléphone. « Ça force quand même le respect. J’étais là tout le temps et n’ai rien vu », s’étonne la victime.Â
La commune urbaine d’Antananarivo entend s’attaquer à la mendicité, dans le nouveau code municipal de l’hygiène, en prônant la réinsertion économique de ces personnes. Elle estime à 2.000 leur nombre dans la capitale.