La campagne de litchi a débuté le 13 novembre dernier. Cela implique l’ouverture de la récolte et commercialisation locale mais aussi l’exportation vers des pays étrangers. Or, cette année, la récolte n’a pas été satisfaisante notamment en termes de qualité.Â
Faly Rasamimanana, directeur d’une société exportatrice de litchis, affirme que  les litchis de cette année sont de petite taille. Pourtant, par rapport à la pluviométrie et le calendrier de cueillette, ils devraient tous être bien charnus. En effet, pour avoir des litchis de bonne qualité, il faut beucoup d’eau. « La baisse de pluviométrie de ces 10 dernières années était de 50%, surtout durant la période où les litchis ont besoin d’humidification pour arriver à maturation et donner des fruits charnus. Sans eau, les litchis murissent mais restent de petite taille », explique Jean Louis Berard, cultivateur de litchis. Néanmoins, le climat n’est pas seul responsable de la qualité du fruit. Il y a beaucoup de paramètres à voir tels que l’entretien et le vieillissement de l’arbre ou encore l’effet terroir.
Des répercussions sur l’exportation
En 2017, l'etude de cas effectué sur la chaîne d'approvisionnement du litchi de Madagascar a démontré que Madagascar est le troisième plus grand producteur mondial de litchis après la Chine et l’Inde. La production annuelle peut atteindre jusqu’à 100.000 tonnes.
Ils sont majoritairement destinés aux marchés européens. Cette année, la quantité des litchis chargés à bord des bateaux conventionnels vers l’Europe ont diminué de 20%. Cela équivaut à 13.000 tonnes de litchis contre 20.000 tonnes, l’année dernière. D’un côté, les litchis qui ne répondent pas aux normes du marché international sont bannis d’office. De l’autre, en ce contexte de covid-19, le niveau de consommation de ce fruit en Europe a diminué. Les commandes, tout comme les prix, ont donc baissé.Â