La fermeture du ciel de Madagascar a contraint les acteurs du tourisme à revoir leurs stratégies notamment au niveau des prix pour attirer la clientèle locale. Sainte-Marie, destination touristique par excellence, ne déroge pas à cette règle. Hors de question  de voir l’avènement d’un tourisme de masse sur l’île.
« Nous ne serons jamais une destination comme Mahajanga pour diverses raisons », lance une responsable de l’Office du tourisme de Sainte-Marie, lors de la deuxième édition de la foire du tourisme local. Elle explique d’emblée que l’île ne pourra pas nourrir un afflux important de touristes. « Pratiquement toutes les denrées alimentaires que nous consommons viennent de la grande terre. C’est pour cela que c’est cher. Lorsque le temps est mauvais, il arrive qu’il n’y ait pas de bateau pendant deux jours », avance-t-elle.
Environnement
D’un autre côté, les acteurs du tourisme sur Nosy Boraha tiennent beaucoup à l’authenticité de l’île. L’énergie avec laquelle une responsable d’un des hôtels de l’île a répondu par la négation en dit long sur ce sentiment de conservation. « Hors de question d’aboutir à un tourisme de masse sur notre île ! », lance-t-elle. Quoi qu’il en soit, son établissement a quand même relativement joué le jeu pour se maintenir à flot, en proposant une baisse de prix de 15%. « Nous avons ouvert exceptionnellement pour les fêtes de fin d’année. Nous allons également ouvrir pour Pâques. Ces ouvertures flash nous permettent d’assurer l’entretien de l’hôtel », explique-t-elle. Du côté de l’Office du tourisme, on avance par ailleurs la préservation de l’environnement de l’île. « On connaît tous l’impact du tourisme de masse sur l’environnement », indique-t-elle. Toutefois, elle fait savoir que de nombreux établissements ont baissé drastiquement leur prix. Néanmoins, la destination reste relativement chère. Â
Pour le moment, les acteurs du tourisme restent dans l’expectative quant à l’ouverture du ciel de Madagascar pour la haute saison en juillet avec l’arrivée des baleines. La question est de savoir si l’île va connaître une dérogation comme Nosy Be, le moment venu, sachant que pratiquement toute l’économie de l’île repose sur le tourisme. Â