Pratiquement un an après avoir annoncé les premiers cas de COVID-19, le président de la République annonce la présence du variant sud-africain sur le territoire malgache.
« Nous sommes dans la seconde vague de l’épidémie »
C’est finalement le président de la République qui officialise la seconde vague de la COVID-19. Jusque-là , les officiels se sont gardés d’évoquer une seconde vague qui pointait déjà son nez depuis quelques semaines. Les chiffres présentés par Andry Rajoelina sont éloquents : 2.483 nouveaux cas et 45 morts entre le 18 février et le 20 mars contre 1 409 guérisons. Mais la principale information de l’intervention télévisée du président est la présence du variant sud-africain de la COVID-19 à Madagascar qui aurait peut-être été importé depuis les Comores selon les explications du président.
Face à la recrudescence des cas avec des symptômes plus sévères, l’Etat a fait tester quelques échantillons à l’Institut Pasteur de Paris pour déterminer s’il s’agissait ou non d’un des nouveaux variants. Ainsi, les 17 et 26 février, un total de 75 échantillons ont été envoyés mais aucun n’a été positif à un des variants jusqu’à un nouvel envoi le 11 mars. Sur les 18 échantillons testés à Paris, 7 se sont avérés positifs au variant sud-africain. Résultat du compte, Mahajanga d’où provenaient les échantillons sera « fermé » durant les quinze prochains jours tout comme Nosy-Be.
Phase d’observation
Andry Rajoelina attire l’attention sur la virulence de ce variant sud-africain. Les symptômes de ce variant sont plus sévères selon lui avant d’ajouter que la nouvelle souche a la particularité de toucher des personnes plus jeunes, entre 30 et 45 ans. Il est à noter que Madagascar ne dispose pas encore des tests pour identifier les variants. Le président ajoute que les vaccins actuellement disponibles sont inefficaces face à ce variant. Sur ce point, Andry Rajoelina a réitéré que Madagascar est toujours en phase d’observation et ne ferme pas totalement la porte à l’idée d’une campagne de vaccination.
Quoi qu’il en soit, il a indiqué personnellement ne pas vouloir se faire vacciner, vantant par la même occasion les mérites du CVO Plus. Le président de souligner que les représentions internationales présentes à Madagascar peuvent importer des vaccins. Il a toutefois signifié qu’elles ne peuvent contraindre les malgaches qui travaillent pour elles à se faire vacciner.
 Nantenaina Rakotoarimanana
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