Suite à des plaintes de téléspectateurs, concernant le contenu de certains clips vidéos diffusées sur la chaîne nationale, l’ORTM a mis en place le cahier des charges qualité. Ce dernier inclut la mise en place d’un comité de visionnage qui fera le tri sur les clips vidéo avant leur diffusion. Les critères restent cependant flous.
Désormais, si l’on se réfère à la publication parue sur la page Facebook de la chaine de télévision nationale, il existera un standard quant à la qualité des clips vidéo qui pourront être diffusées sur cette chaîne. Un standard dont les critères restent encore flous jusqu’à maintenant. Toutefois, la communication officielle de la chaîne fait allusion à des critères technique, mais aussi à des points qui se basent sur les valeurs morales malgaches. Un point qui a déjà couté la censure de certains clips l’année dernière.
Nécessité de sensibilisation
« La mise en place de tels standards ou critères de sélection n’est pas mauvais en soi, mais il faudrait que les points soient avant tout communiqués aux artistes mais également aux producteurs », souligne une jeune artiste qui préfère taire son nom. Un point que rejoint également le chanteur Dalvis. Selon lui, « avant de mettre en place une sanction, ou un tri au niveau de la diffusion, il sera nécessaire de sensibiliser autant les artistes que les producteurs sur les critères ou les points essentiels de ce cahier des charges qualité ».
Cependant, en ce qui concerne les critères plus techniques, cela ne serait qu’une avancée pour le monde de la culture explique Dalvis. « Ce serait bien de faire en sorte que la qualité des vidéos clips en terme d’image et de son réponde à un standard », indique-t-il.
Atteinte à l’expression artistique ?
« Pour ma part, c’est quelque peu limiter la liberté et la créativité des artistes. Pour moi, l’art c’est avant tout l’expression que ce soit par la danse, la musique que les paroles. Restreindre ces moyens ou méthodes d’expression, c’est un peu limiter la liberté d’expression de l’artiste », explique Tence Mena par rapport à cette décision. Pour elle, le coté provocateur et assez extravagant de ses clips et de ses chansons constitue sa signature en tant qu’artiste.
Une fois encore, la question de la dimension culturelle semble soulever un débat sur ce qui est acceptable ou ne l’est pas même si cette décision ne concerne que la chaîne nationale. Dans tous les cas, des clarifications semblent être attendues concernant les critères de sélection des clips vidéo au niveau du comité de visionnage de la TVM.Â