Le bilan est lourd : de nouvelles conditions climatiques irréversibles attendent la planète terre, selon le dernier rapport établi par le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), rendu public hier, 9 août. A presque trois mois de la COP26, cette alerte sur de nouvelles conditions climatiques se découvre avec un ton plus alarmant.
A la sortie de la première partie de ce sixième rapport d’évaluation du changement climatique, le président du GIEC, Hoesung Lee a confirmé que « les innovations qu’il renferme, et les progrès qu’il met en lumière dans la science du climat, ont une valeur inestimable pour les négociations et les décisions touchant au climat ».
234 auteurs issus de 66 pays ont planché sur plus de 14.000 études scientifiques, pendant 3 ans, pour produire ce rapport et y compiler toutes les informations relatives aux mutations appelées à opérer d’ici quelques années, outre les changements climatiques déjà en cours.
Des catastrophes déjà en cours
Des mutations irréversibles comme l’élévation continue du niveau de la mer menacent déjà la planète terre. Jusqu’en 2050, la température de la planète risque de grimper et ces changements sont désormais irréversibles. Pire, le document informe que le lien entre le changement climatique et les évènements météo les plus violents est de mieux en mieux établi. Certains continents comme L’Afrique et l’Asie sont actuellement les plus touchés par les pluies abondantes, la sécheresse comme le fleuve Ikopa, actuellement tari et aussi la montée des eaux.
Le bilan est tel que le réchauffement planétaire risque d’étouffer la terre jusqu’en 2040. Toujours selon le rapport, « dans le cas d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C, les vagues de chaleur seront plus nombreuses, les saisons chaudes plus longues et les saisons froides plus courtes. Avec une hausse de 2 °C, les chaleurs extrêmes atteindraient plus souvent des seuils de tolérance critiques pour l’agriculture et la santé publique ». La suite dépendra des actions entreprises par l’Homme pour limiter les dégâts, cependant, des efforts considérables sont nécessaires pour cela, comme la condition sine qua non que tous les Etats doivent être au même diapason.
Un avertissement sévère
Selon le président de la COP26, Alok Sharma, « il s'agira de l'avertissement le plus sévère jamais lancé sur le fait que le comportement humain accélère de manière alarmante le réchauffement climatique ». En fin juillet, lors de l'ouverture de la session du GIEC, fin juillet, la responsable climat de l’ONU, Patricia Espinosa, avait alerté sur la nécessité d'agir vite. Elle de signaler que « la réalité est que nous ne sommes pas en bonne voie pour respecter l'objectif de l'Accord de Paris de limiter le réchauffement à +1,5°C d'ici la fin du siècle. En fait, nous sommes sur le chemin opposé, nous nous dirigeons vers plus de +3°C. Nous devons changer de direction de façon urgente avant qu'il ne soit trop tard ».
En février 2022, un chapitre sur l’impact des activités humaines et les ajustements à faire et, en mars 2022, une revue des moyens à mettre en œuvre pour atténuer le changement climatique, sont attendus.
Linda Karine