La situation de Madagascar est délicate avec l'évaluation du Groupe d'action financière internationale (GAFI) qui approche.
Le gouverneur de la Banky foiben'i Madagasikara (BFM) Aivo Andrianarivelo a souligné la menace qui pèse sur Madagascar en cas d'inclusion dans la liste grise du GAFI. S’adressant au chef de l’Etat, aux membres du gouvernement et aux parlementaires présents à la cérémonie de lancement de la célébration du cinquantenaire de la BFM, il indique que Madagascar doit réviser sa législation contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme pour se conformer aux recommandations du GAFI au risque d’être mis au ban des transactions financières internationales comme ce qui est arrivé à l’île Maurice pendant trois ans. Le gouverneur raconte que les interlocuteurs de la BFM dans l’opération de raffinage de l’or malgache lui ont souvent demandé le statut de Madagascar vis-à -vis du GAFI. Aivo Andrianarivelo insiste que le pays devrait tout faire pour éviter d'être dans cette liste grise.
Groupes de travail
Après l’évaluation de 2018, Madagascar a été classé pays sous surveillance renforcée. Pour la prochaine évaluation qui doit intervenir en 2025, le pays a encore 23 recommandations non conformes à régler sur les 40 du GAFI. Le Service de renseignement financier (SAMIFIN) indique que des modifications et des ajouts doivent être apportés à la loi contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
La BFM participe aux groupes de travail mis en place par le SAMIFIN pour préparer l’évaluation dans de bonnes conditions. Lors de la mise en place des groupes de travail, le directeur général du SAMIFIN Mamitiana Rajaonarison s’est dit confiant en soulignant la volonté du gouvernement d’aller de l’avant.
Tolotra Andrianalizah