Les taxis-brousses des régions épargnées par la pandémie ont pu reprendre du travail depuis la semaine dernière. Ils avaient bon espoir que cette reprise les sauverait. Pourtant, les choses ne se passent pas comme prévues.
Afin de pouvoir reprendre la route, les taxis-brousses des régions ont accepté de respecter à la lettre les mesures de précaution sanitaire imposées par les autorités. Ils savaient déjà que cela allait augmenter les frais de transport. Mais la grande surprise c’est l’absence des passagers. En effet, certaines lignes ont dû doubler les frais pour pallier les dépenses supplémentaires. Le trajet Fianarantsoa - Ambalavao par exemple coûtait 3 000 ariary avant le confinement. Maintenant, c’est à 6 000 ariary. Il en résulte que les passagers se font rares. Les taxi-brousses arrivent à peine à remplir la moitié du véhicule en ce moment. Cela ne couvre même pas le carburant alors qu’il y a encore les dépenses supplémentaires (achat de gel désinfectant, désinfection du véhicule, etc.). « C’est exactement comme si nous ne travaillons toujours pas » affirme la gérante d’une coopérative de taxi-brousses desservant la ligne Fianarantsoa – Toliara.
Contrôle strict
Par ailleurs, certains d’entre eux tentent d’esquiver quelques mesures pour maximiser les gains. Transporter plus de personnes que la limite autorisée pour pouvoir diminuer les frais par exemple. Pourtant, non seulement cela augmente les risques de propagation de la maladie, mais les sanctions appliquées sont également sévères. Tous les véhicules qui ne respectent pas les précautions imposées sont mis en fourrière et le permis de conduire du chauffeur est retiré. S’ils sont arrêtés en milieu de parcours, ils devront d’abord ramener les passagers au point de départ avant de recevoir leurs sanctions. Ceux qui refusent de se soumettre à ces règles risquent même la prison. Avec l’augmentation continue du nombre de nouveaux cas dans le pays, les forces de l’ordre doivent se montrer très strictes au niveau de chaque point de contrôle.Â