Les équipements de protection individuelle tels les masques et les gants jetables utilisés par le personnel de santé représentent un réel danger pour la santé publique. Ils le sont encore plus dans le contexte actuel. Où finissent ces déchets médicaux produits, essentiellement par les établissements hospitaliers ?
Le ministère de l’Environnement estime que Madagascar produit quelques 1.500 tonnes de déchets médicaux par an. Ces derniers peuvent être jetés dans des fosses sécurisées, brulés dans des incinérateurs spéciaux, broyés et/ou recyclés en fonction de leur nature ou de leur volume.
Protéger les gens et l'environnement
Le Dr Sandrine Andriantsimihetry, du projet de réduction des émissions non intentionnelles de polluants organiques persistants (Upops), explique le sort des équipements de protection individuelle et les déchets générés par la lutte contre le covid-19 : « Tous ces déchets deviennent des déchets infectieux. Et ils sont traités dans le cycle des déchets infectieux, c’est-à -dire qu’ils vont passer dans l’autoclave pour un traitement sans incinération. Cette machine a largement la capacité de traiter jusqu’à 1.300 litres de déchets, à un rythme de trois cycles, tout au long de la journée. Ceux qui ne sont pas recyclables finissent dans le broyeur. »
Jusqu’ici, ce sont le CHUJRA Ampefiloha et l’hôpital de Toamasina qui disposent de cette technologie. Dans cette crise sanitaire, il ne suffit pas seulement d’éliminer les déchets médicaux. Il faut aussi respecter l’environnement et surtout protéger les personnes qui s’occupent de ces déchets.